Technologies de la reproduction, projet de clonage et désir(s) d’enfant

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Technologies de la reproduction, projet de clonage et désir(s) d’enfants

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Référence bibliographique [2469]

Lasvergnas, Isabelle. 2007. «Technologies de la reproduction, projet de clonage et désir(s) d’enfant». Dans Des frontalières. Actes du 4e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie plurielle. Tome 1 , sous la dir. de Marie-Blanche Tahon, p. 45-59. Montréal: Éditions du Remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’auteure aborde les questions que suscite la procréation depuis qu’elle est susceptible d’être volontaire et assistée.

Questions/Hypothèses :
« Dans quelle mesure le vivant humain échappera-t-il, à terme, à la logique de l’instrumentalisation et de l’utilitarisme ? Dans quelle mesure échappera-t-il à l’implacable rationalité qui a justifié la modification du vivant végétal et animal ? » (p. 47)

2. Méthode


Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« C’est au point de jonction entre logique interne de l’avancement scientifique, finalité de l’action et capacité/modalité du faire, que se cristallise notre difficulté actuelle à penser les incidences de la mise en œuvre des technologies du vivant et notre impasse. C’est ici que la modification du vivant, dont nous sommes historiquement les agents, rejoint la préoccupation de Levinas sur la potentialité d’une atteinte, à terme, à l’immanence de l’humain. [...] Le soc du biogénétique, qui colore notre manière d’aborder désormais la nature de la vie, contamine le statut symbolique conféré à l’humain dans l’univers. Sa base de réalité objective supplante les enjeux métaphysiques et les principes moraux traditionnels qui peu à peu tombent en désuétude. Le caractère sacré de la vie, tel que le pensait du moins la tradition judéo-chrétienne, est estompé par la conception scientifique d’un corps-chose-manipulable et améliorable. Il s’agit d’une modification ambiguë, insidieuse, qui nous échappe en grande partie et participe de la difficulté qui est la nôtre à penser la double articulation entre sujet/être et matière/vie. » (p.55-7)