Les HLM montréalais et le discours sur la sécurité : l’action communautaire ou la société des voisins?
Les HLM montréalais et le discours sur la sécurité : l’action communautaire ou la société des voisins?
Les HLM montréalais et le discours sur la sécurité : l’action communautaire ou la société des voisins?
Les HLM montréalais et le discours sur la sécurité : l’action communautaire ou la société des voisins?s
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Référence bibliographique [2447]
Leloup, Xavier. 2007. «Les HLM montréalais et le discours sur la sécurité : l’action communautaire ou la société des voisins? ». Lien social et Politiques, no 57, p. 91-103.
Intentions : « Dans ce texte, nous analysons précisément comment ce type de dispositif de gestion sociale [mouvement communautaire] émerge dans les regroupements d’habitations à loyer modique (HLM) montréalais à travers la formulation d’un discours sur la sécurité. » (p. 92)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Cette étude est basée sur une étude menée depuis deux ans au sein de « [...] quatre organismes intervenants auprès des jeunes et de leurs familles dans cinq plans d’ensemble de l’est de Montréal. » (p. 92) Elle est basée sur une « [...] approche participative combinant des entretiens individuels avec les coordonnateurs et les intervenants des organismes et une série de rencontres collectives regroupant les coordonnateurs et les acteurs municipaux impliqués, de près ou de loin, dans leur mise sur pied et leur gestion actuelle. » (p. 92)
Instruments : Guide d’entretien individuel et pour focus group
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Le thème de l’insécurité aura donc été instrumentalisé, au début des années 1990, par un ensemble d’acteurs locaux afin de produire des dispositifs répondant au modèle des nouvelles politiques locales et empruntant la voie de l’action communautaire pour en soutenir la mise en place. Cet exemple montre bien, s’il le fallait encore, le caractère labile de cette thématique et de ses discours. Toutefois, à y regarder de plus près, s’il est indéniable que les milieux désignés pour l’intervention traversaient une période difficile, il apparaît assez vite que l’objectif confié au mouvement communautaire était la régulation sociale locale. Et les organismes communautaires sont mis en place pour assurer une médiation qui fait défaut dans un milieu dont la faiblesse des ressources semble rendre difficile le développement de compétences autonomes et auquel l’action publique traditionnelle semble peu s’intéresser. Ce qui ne manque pas de placer les organismes dans une position de porte-à-faux, idéologique et institutionnel, par rapport au modèle historique de l’action communautaire. Mais cette situation de décalage n’est pas imputable aux seuls organismes, elle découle également du choix qui a été fait de faire appel au mouvement communautaire québécois pour porter une partie de la volonté de réforme sociale des quartiers et milieux urbains défavorisés. » (p. 101)