1. Objectifs

Intentions :
«Cette fiche est la seconde d’une série de deux fiches consacrées à une partie des résultats d’une recherche partenariale et interdisciplinaire menée sur la violence conjugale en période périnatale (VCPP), c’est-à-dire sur la coercition exercée sous différentes formes par un homme sur sa conjointe entre le moment où cette dernière devient enceinte jusqu’au deux ans de l’enfant. […] Si la première fiche présente les résultats de la recherche concernant les trajectoires et les formes de VCPP exercée ainsi que les contextes aggravants repérés par les participants, cette deuxième contribution se centre sur les expériences de services, les trajectoires de soutien, les impacts des interventions et les recommandations des participants.» (p. 1)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Dans le cadre de cette étude, ce sont «six pères qui ont été rencontrés entre mai 2018 et juillet 2019. Ils ont été recrutés via les groupes de soutien aux hommes qu’ils fréquentaient (n=3), des groupes communautaires (n=2) et les annonces en ligne (n=1). […] Un participant avait moins de 35 ans, trois participants avaient entre 36 et 45 ans et deux autres étaient âgés de plus de 46 ans.» (p. 2)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Les «résultats témoignent d’expériences positives en lien avec l’intervention en matière de violence pour les hommes auteurs. Selon les répondants, la conscientisation se fait par étape et sur des périodes prolongées, à la fois au niveau de l’usage de VC [violence conjugale] et de l’investissement dans la paternité. Comme cela a été rapporté par plusieurs participants, il est documenté qu’il peut être difficile, au début d’une démarche en relation d’aide, de s’identifier comme violent, et que plusieurs hommes ont tendance à se distinguer des autres auteurs […], notamment parce qu’ils n’ont pas recours à de la violence physique […].» (p. 7) «Les témoignages démontrent aussi, dans la plupart des cas, une volonté de construire une identité masculine et paternelle plus positive et valorisante. Or, la présence résiduelle de modèles parentaux rigides, voire violents, ou l’absence d’une figure paternelle positive […], constituent une entrave dans la construction d’une identité paternelle alternative […]. De ce fait, il est recommandé d’accompagner les hommes dans le questionnement critique de ces représentations et dans la construction de nouveaux modèles, capable de garantir la sécurité et le bien-être des enfants et des relations égalitaires et exemptées de violence avec les femmes […].» (p. 7-8)