1. Objectifs

Intentions :
«Cette fiche est la première d’une série de deux consacrées aux résultats d’une recherche partenariale portant sur la VCPP [violence conjugale en période périnatale] en général, et ici, sur les expériences et témoignages d’hommes se reconnaissant comme auteurs de VCPP. Elle présente sommairement le cadre théorique et la méthodologie choisie pour se centrer ensuite sur deux grands axes[:] les trajectoires et les formes de violence exercée [et] la paternité et les contextes associés à la période périnatale comme des facteurs aggravants.» (p. 2)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«[U]ne recherche exploratoire qualitative a été menée en collaboration avec six co-chercheures et neuf partenaires de milieux institutionnels et communautaires. Six pères se reconnaissant comme auteurs de VCPP ont participé à des [entrevues] d’une durée moyenne de 90 minutes, entre mai 2018 et juillet 2019. Les participants ont été recrutés via les groupes de soutien aux hommes qu’ils fréquentaient (n=3), des groupes communautaires (n=2) et les annonces en ligne (n=1).» (p. 2)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Les résultats révèlent que «la période périnatale s’accompagne dans la majorité des cas soit d’une apparition, soit d’une augmentation de la violence, et ce parfois dès l’annonce par la conjointe de la grossesse.» (p. 8) «Toutefois, bien que la violence se soit aggravée en période périnatale, un père a cessé d’en exercer avant la fin de la grossesse et un autre, dont les comportements violents avaient eu lieu juste après la naissance, rapporte avoir cessé en rompant avec sa conjointe alors que son enfant était âgé de quelques-mois. Cela étant, tous les pères qui ont rapporté avoir eu des comportements violents avant la grossesse ont également mentionné en avoir fait usage pendant la grossesse. Ainsi, cette période ne semble pas protéger leur conjointe, mais au contraire les exposer à un risque de victimisation accrue. Après la naissance, les soins, la fatigue et le stress engendrés par la prise en compte des besoins de base des bébés et des enfants en bas âge semblent également déstabiliser les pères et contribuer à augmenter les risques de VCPP […]. Les changements induits par la périnatalité dans le quotidien et les interactions avec leurs conjointes ont été identifiés comme des sources de colère et d’insatisfaction par plusieurs des hommes rencontrés.» (p. 9)