Monnais-Rousselot, Laurence. 2019. Vaccinations : le mythe du refus. Montréal: Presses de l’Université de Montréal.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Dans cette enquête, l’auteure «se penche sur la vaste question des non-vaccinations et leurs raisons d’être [et] met en cause l’idée que le rejet des vaccins augmente le “retour” de certaines maladies “que l’on croyait disparues” est la conséquence directe de cette opposition. Partant d’une autopsie minutieuse de la dernière grande épidémie de rougeole qui a touché le Québec il y a tout juste trente ans, elle dissèque et démystifie les comportements contemporains entourant la vaccination et met en relief ce qui se joue vraiment dans la réapparition de l’infection virale.» (quatrième de couverture) L’auteure aborde également les questionnements et les décisions des parents à propos de la vaccination de leurs enfants.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Essai
3. Résumé
Selon l’autrice, les «parents se polarisent de plus en plus [au sujet de la vaccination] sur les coûts pour leurs progénitures; les autorités de santé publique pensent, elles, en termes de bénéfice pour le plus grand nombre.» (p. 251) L’ouvrage aborde les questionnements qu’ont eus les femmes à faire vacciner leurs enfants dans les années 1970 et 1980 à une époque où le mouvement féministe est fort. Ces «femmes actives posent un regard différent sur les services de santé qui leur sont proposés, estiment avoir le droit de donner leurs avis sur des soins au financement desquels elles contribuent; autonomes et engagées, elles peuvent vouloir faire vacciner leur enfant contre la rougeole pour ne pas manquer des jours de travail, mais n’ont plus nécessairement le temps de l’emmener à une clinique de vaccination qui n’ouvre ni le soir ni le samedi […].» (p. 169-170) À cette même époque, d’autres éléments influencent les réflexions des parents à ce sujet. Par exemple, le «fait que l’on vaccine contre la rougeole de très jeunes enfants innocents, fragiles et incapables de donner leur consentement, est une donnée incontournable. Elle l’est d’autant plus que l’heure est à une évolution des manières de jouer et d’assumer son rôle de parent, sur les inconforts de nouveaux droits et repères concernant le développement des plus petits. [Ainsi,] les parents calculent, évaluent les coûts et bénéfices, avant de prendre une décision, tout comme les experts.» (p. 181)