Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canada
Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canada
Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canada
Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canadas
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Référence bibliographique [22601]
Fontaine, Marie Mélanie. 2020. «Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canada». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, École des sciences de la gestion.
Intentions : «Cette thèse propose trois essais empiriques portant sur l’analyse du bien-être économique des femmes et des hommes à la suite d’évènements marquants de la vie, tels que la naissance d’un enfant ou une rupture conjugale. […] Le premier chapitre analyse de façon descriptive les différences de revenus existant entre les mères et les pères, et les femmes et hommes sans enfant au Québec et dans le reste du Canada. […] Dans le deuxième chapitre, [évalue] l’impact des politiques familiales mises en place au Canada et au Québec à partir de 2001 sur les trajectoires de revenu des mères. […] Enfin, le troisième chapitre examine les changements économiques subis par les femmes et les hommes à la suite d’un divorce ou d’une séparation.» (p. xvii)
Questions/Hypothèses : «Les questions principales auxquelles la présente étude répond sont les suivantes: quel est l’écart salarial entre les mères et les femmes sans enfant au Québec? Est-il comparable à celui du reste du Canada et à celui d’autres pays développés? Peut-il être expliqué par certaines variables observables par exemple l’âge, le statut matrimonial et l’éducation?» (p. 15)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude se base sur «deux sources de données de Statistique Canada: l’Enquête sociale générale et l’Enquête longitudinale et internationale des adultes, cette dernière est une récente enquête longitudinale riche en informations socioéconomiques couplée à des fichiers administratifs historiques de revenus remontant jusqu’à 1982.» (p. xviii)
Instruments : Questionnaires
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Les analyses du premier chapitre révèlent que «la pénalité salariale liée à la maternité est généralement moins élevée au Québec que dans le reste du Canada. Cependant, les mères ayant plus de deux enfants ainsi que celles étant moins éduquées ou monoparentales subissent une plus forte pénalité, et ce même au Québec. [Cette] situation est inversée pour les hommes: les pères ont en moyenne des revenus plus élevés que les hommes sans enfant, un phénomène appelé le bonus lié à la paternité dans la littérature. [En ce qui concerne] les trajectoires de revenus d’emploi des parents suivant la naissance de leur premier enfant en comparaison avec les individus sans enfant[,] les mères québécoises semblent également favorisées par rapport au reste du Canada. En revanche, les trajectoires de revenus des hommes sont peu affectées par la naissance d’un enfant.» (p. xvii) De leur côté, les analyses du deuxième chapitre mettent en lumière que «les politiques familiales du Québec ont eu un impact positif et significatif sur les écarts de revenus entre les mères et les femmes sans enfant, particulièrement à long terme. Les mères québécoises qui ont donné naissance à leur premier enfant en 2001 ou après voient leurs revenus augmenter plus rapidement dans les années suivantes, comparées aux mères du reste du Canada et aux mères au Québec dont le premier enfant est né avant 2001. [Il est estimé] à 32 points de pourcentage l’impact de long terme des politiques familiales québécoises sur l’écart lié à la maternité.» (p. xvii) Les analyses du troisième chapitre mettent quant à elles de l’avant «que les femmes font face à des pertes financières élevées comparativement aux hommes, qui ne voient pas leur situation économique se détériorer à la suite [d’une séparation]. Alors même que les femmes participent plus activement au marché du travail et que leur revenu hors travail augmente (tels que les transferts gouvernementaux et pensions alimentaires), généralement, leur niveau de vie se détériore et le taux de pauvreté augmente rapidement dans les années suivant la rupture. De plus, elles sont également moins susceptibles que les hommes de former une nouvelle union ou de se remarier, ce qui réduit leur chance de retrouver le niveau de vie qu’elles avaient avant la séparation.» (p. xvii-xviii)