Symptômes dépressifs vécus par les parents dans la population générale : état des travaux québécois et canadiens

Symptômes dépressifs vécus par les parents dans la population générale : état des travaux québécois et canadiens

Symptômes dépressifs vécus par les parents dans la population générale : état des travaux québécois et canadiens

Symptômes dépressifs vécus par les parents dans la population générale : état des travaux québécois et canadienss

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Référence bibliographique [22590]

Clément, Marie-Ève, Piché, Geneviève et Villatte, Aude. 2022. «Symptômes dépressifs vécus par les parents dans la population générale : état des travaux québécois et canadiens ». Revue canadienne des sciences du comportement / Canadian Journal of Behavioural Science, vol. 54, no 2, p. 107-120.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette «étude vise à: (1) documenter la prévalence et l’évolution des symptômes dépressifs chez les parents du Québec (2012, 2018) selon l’âge des enfants; et (2) documenter, à partir des données de la dernière enquête (2018), les liens entre les symptômes dépressifs des mères et des pères et un certain nombre de variables individuelles (dont les problèmes de consommation), familiales et socioéconomiques.» (p. 110)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette étude utilise les données de deux enquêtes téléphoniques transversales réalisées par l’Institut de la Statistique du Québec en 2012 et en 2018 auprès d’échantillons représentatifs—et indépendants— de parents québécois habitant au moins 40 % du temps avec un enfant âgé entre 6 mois et 17 ans (voir Clément et al., 2013, 2019a). En 2012, l’échantillon a été sélectionné à partir de listes de bénéficiaires du programme de soutien aux enfants fournies par la Régie des Rentes du Québec; RRQ (i.e., allocation famille universelle versée par le gouvernement pour venir en aide aux familles). La base de sondage portait sur un échantillon de 10 515 ménages bénéficiaires de ce programme de soutien. Du nombre total d’entrevues réalisées auprès d’un parent, 4 029 concernent les mères […] et 1 342 concernent les pères […].» (p. 110) «[P]our l’enquête de 2018, deux sources de données administratives ont été employées pour constituer la base de sondage, soit le Fichier des enfants admissibles à la prestation du programme de soutien aux enfants (allocation familiale) et le Fichier d’inscription des personnes assurées de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Ces fichiers ont servi, respectivement, à identifier des ménages comptant des enfants de 6 mois à 10 ans et ceux comptant des enfants de 11 à 17 ans appartenant à la population visée, permettant de créer une base de sondage de 10 567 ménages pour laquelle 3 984 mères et 1200 pères ont répondu […].» (p. 110)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les résultats de la présente étude montrent que de manière générale, ce sont 13% des mères d’enfants mineurs qui rapportent des symptômes dépressifs au cours d’une année comparativement à 5.6% des pères. Ces prévalences sont légèrement supérieures à celles pour le trouble de dépression majeure trouvées au Canada dans la population générale (seuil clinique), qui varient entre 2,8 et 5,8% […]. En outre, les résultats montrent que même si les pères vivent moins de symptômes dépressifs que les mères de manière générale, la différence n’est pas significative lorsque les enfants sont âgés de moins de deux ans alors qu’elle l’est pour les autres catégories d’âge des enfants. Cela pourrait témoigner d’un vécu similaire chez les parents de jeunes enfants lié au stress inhérent à la transition au rôle parental ainsi que d’un partage plus égalitaire de la réalité perçue par les mères et les pères au Québec suivant la naissance. […] Par ailleurs, les résultats montrent que pour toutes les autres catégories d’âge des enfants, une proportion plus importante de mères que de pères déclare des symptômes dépressifs […].» (p. 114)