1. Objectifs

Intentions :
Cet article porte sur les paradigmes d’intervention dans les systèmes de protection de l’enfance. Les autrices argumentent en faveur d’un passage du paradigme du risque à celui du besoin.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Les autrices font d’abord un tour d’horizon de différents modèles occidentaux en protection de la jeunesse. Elles présentent ensuite deux projets mis en place, un au Québec et l’autre en Italie. Le programme québécois est l’Action intersectorielle pour le développement des enfants et leur sécurité (AIDES). «AIDES est une adaptation québécoise du modèle britannique qui a pour mission de favoriser et de soutenir les démarches de collaboration entre les parents et les intervenants de divers réseaux (par exemple : santé et services sociaux, écoles, service de garde, organismes communautaires, municipalité, sécurité publique) qui œuvrent auprès d’enfants âgés de 0 à 17 ans présentant des besoins à complexité variable signalés ou non à la direction de la Protection de la jeunesse.» (p. 148)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

En ce qui a trait au programme québécois, «on constate que les personnes consultées perçoivent AIDES comme utile et pertinente pour favoriser la collaboration entre partenaires. Cependant, l’évolution de dynamiques varie d’un territoire à l’autre, d’une relative stagnation à une amélioration marquée des collaborations. De plus, la réponse aux besoins des enfants suivis par la recherche s’est globalement améliorée. Toutefois des obstacles sont observés dans le partage des informations à propos de la situation des enfants, notamment une culture organisationnelle encore centrée sur les déficits des parents et la difficulté à examiner l’ensemble des dimensions du développement des enfants (Dufour et al., 2016). Ces constats […] révèlent qu’un changement de paradigme nécessite du temps et de la persévérance.» (p. 150) De façon générale, «[l]a posture à laquelle [les autrices] adh[èrent] n’est pas tant de rejeter l’approche des risques au profit de celle des besoins, mais plutôt de souligner le rôle clé de l’évaluation pour être en condition d’opter pour l’une ou l’autre selon le contexte familial.» (p. 154)