Référence bibliographique [22537]
Parent, Sarah Jane, Veilleux, Annie-Claude, Landry, Anne-Julie et Viel, Annick. 2021. Regards croisés sur le coming out et la transition des personnes LGBTQ+ en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Carleton-sur-Mer (Québec): Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable (CIRADD).
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
L’objectif de cette étude est de mieux comprendre le vécu de jeunes lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, en questionnement ou queers (LGBTQ+) en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine lors de leur coming out. L’étude porte également sur l’expérience de leur proche (parents et amis) lors de leur dévoilement.
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«Des entretiens ont été conduits avec 13 jeunes LGBTQ+, et un groupe de discussion a été réalisé avec 5 d’entre eux et elles. De ces treize jeunes, tous et toutes avaient entre 15 et 30 ans, et tous et toutes étaient soit Gaspésien ou Gaspésienne, ou Madelinot ou Madelinienne d’origine, ou vivaient actuellement en Gaspésie ou aux Îles. […] En ce qui concerne le genre, on comptait 7 femmes cis, 1 homme cis, trois personnes trans et une personne en questionnement. Pour ce qui est de l’orientation sexuelle, on comptait huit homosexuels ou lesbiennes, deux bisexuels ou bisexuelles et trois personnes ne souhaitant pas étiqueter leur orientation sexuelle. […] Des entretiens ont [également] été conduits avec neuf parents. Toutes étaient des mères se percevant comme femmes et hétérosexuelles. [De plus, huit] entretiens ont été conduits avec des ami.e.s de personnes LGBTQ+. L’entièreté des personnes rencontrées se percevait comme femme ou comme personne non binaire. […] La majorité des ami.e.s rencontré.e.s était dans la vingtaine.» (p. 19-20)
Instruments :
- Guide d’entretien de groupe
- Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
Les résultats révèlent que, «la peur demeure le frein le plus important quant à la décision de se dévoiler, que ce soit à ses amis, enseignants ou famille […]. C’est d’ailleurs ce qui a caractérisé le discours de l’ensemble des jeunes rencontrés. Ces craintes peuvent parfois amener les jeunes à retarder le moment du coming out. […] Du côté des mères rencontrées, elles ont toutes affirmé connaître, avant le dévoilement de leur enfant, des personnes LGB [lesbiennes, gais et bisexuelles] dans leur entourage élargi. Nous pouvons penser que cette connaissance a pu influencer les réactions qu’elles ont eues au moment de l’annonce. Effectivement, la présence des membres LGB dans la famille permet aux parents de connaître et d’accepter une réalité différente de la leur, en plus que ces derniers peuvent être une source de soutien et d’aide aux parents qui reçoivent un dévoilement […]. Du côté des jeunes trans et de leurs parents, les récits ont été plutôt marqués par la méconnaissance des réalités qui leur sont spécifiques et un processus d’adaptation qui a été plus bouleversant pour ces mères. Contrairement aux ami.e.s rencontré.e.s, les mères n’avaient pas ou très peu de connaissance à propos de la diversité de genre, ce qui peut expliquer la surprise des mères d’enfants trans lors de l’annonce de leur enfant.» (p. 68-69)