1. Objectifs

Intentions :
«[L]’objectif principal de cette recherche était de circonscrire l’intervention sociojudiciaire en violence conjugale (ISJ-VC). […] L’article contenu dans ces pages est plus précisément consacré aux représentations professionnelles relatives à l’intervention sociojudiciaire de diverses actrices québécoises impliquées dans la réponse à la violence conjugale […].» (p. 187)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’étude a été effectuée «auprès de 37 intervenantes qui font l’expérience au quotidien de l’intervention sociojudiciaire en violence conjugale, dans l’une des 17 régions administratives du Québec.» (p. 193) La majorité des intervenantes rencontrées (67,5%) étaient des femmes.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Les résultats obtenus permettent d’identifier les principales composantes et logiques d’action de l’ISJ-VC telles que perçues par les participantes soit: l’intervention judiciaire, la protection des personnes, la relation d’aide et le contexte professionnel de ce type d’intervention. […] Il est notable que les deux premières classes identifiées sont ancrées dans un champ d’intervention et une discipline spécifique: le vocabulaire spécifique à chacune de ces classes est fortement associé, d’une part, à une formation en droit et à l’intervention judiciaire pour la première classe et, d’autre part à une formation en travail social et au fait de travailler en Centre jeunesse, pour la seconde classe. Ces deux types d’intervenantes tendent donc à garder un langage distinctif pour parler d’ISJ-VC. […] L’analyse de contenu a par ailleurs mis de l’avant la faible présence de collaborations et d’actions multiprofessionnelles de plus grande intensité, par exemple des pratiques concertées. […] Ainsi, c’est à la fois l’ancrage des mondes lexicaux dans des champs spécifiques et l’analyse thématique des pratiques rapportées par les participantes qui tendent à mettre en lumière des degrés relativement faibles d’engagement dans le partenariat et l’absence d’une imbrication réelle des pôles judiciaire et psychosocial au sein du système d’ISJ-VC étudié.» (p. 210-211)