Politique de l’amour dans La Vie en rose (1980-1987) : discours et rhétorique de la désobéissance

Politique de l’amour dans La Vie en rose (1980-1987) : discours et rhétorique de la désobéissance

Politique de l’amour dans La Vie en rose (1980-1987) : discours et rhétorique de la désobéissance

Politique de l’amour dans La Vie en rose (1980-1987) : discours et rhétorique de la désobéissances

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Référence bibliographique [22484]

Bergeron, Marie-Andrée. 2021. «Politique de l’amour dans La Vie en rose (1980-1987) : discours et rhétorique de la désobéissance ». Recherches Sociographiques, vol. 62, no 2, p. 393-407.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans cet article, l’autrice montre «la manière dont le magazine féministe La Vie en rose se sert du sujet de l’amour pour parler de politique et affirmer irrévocablement ses positions pro-lesbiennes.» (p. 404)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’autrice effectue une analyse de deux dossiers spéciaux portant sur l’amour du magazine québécois La Vie en rose (LVR). Ce sont plus particulièrement les dossiers intitulés «L’amour, toujours l’amour!» et «Parlez-nous d’amour», parus respectivement en 1982 et 1986, qui sont analysés dans cette étude.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


L’analyse révèle que le premier des deux numéros sur l’amour de LVR «présente une analyse politique des termes de l’hétérosexualité et met en lumière le potentiel agentif lié à la pratique lesbienne de même que les avantages collectifs attribuables à sa promotion. Pour La Vie en rose, magazine d’actualité féministe, cela lui permet à la fois de se situer dans le mouvement féministe (comme collectif pro-lesbien sans être anti-hétéro) et dans l’espace médiatique (c’est-à-dire comme une initiative éditoriale hybride se situant entre le magazine qui parle d’amour et la revue d’idées qui dénonce l’hétérosexualité obligatoire, et ultimement entre la sphère de grande consommation et la sphère restreinte). N’étant évidemment imperméable ni au discours social ambiant, ni au contexte économique, le discours sur l’amour de La Vie en rose perdra ensuite de sa teneur politique pour se concentrer davantage sur le caractère intime des relations amoureuses, ce dont témoigne le deuxième numéro thématique […]. Ce repli semble, entre autres, attribuable au positionnement de La Vie en rose dans l’espace médiatique, alors que le magazine tente de gagner de plus grandes parts de marché […] et qu’il adapte ainsi le ton et le contenu de ses articles à cette fin.» (p. 394-395)