Maternité extrême et transgression dans l’héritier de Simone Bussières

Maternité extrême et transgression dans l’héritier de Simone Bussières

Maternité extrême et transgression dans l’héritier de Simone Bussières

Maternité extrême et transgression dans l’héritier de Simone Bussièress

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Référence bibliographique [22426]

Gibeau, Ariane. 2021. «Maternité extrême et transgression dans l’héritier de Simone Bussières ». Voix et Images, vol. 46, no 2, p. 117-128.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans cet article, l’autrice «propose une étude de L’héritier, premier roman de Simone Bussières, publié en 1951, dont l’intrigue s’articule autour d’un personnage de mère porteuse et dévoile l’exercice d’une sexualité hors mariage. Il [s’agit] d’observer la manière dont le texte, à travers son personnage maternel inconvenant, critique avant l’heure l’instrumentalisation du corps des femmes et le pouvoir des hommes dans la reproduction.» (p. 119-120)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Analyse littéraire

3. Résumé


Selon l’autrice, si «le débat entourant la gestation pour autrui suscite encore aujourd’hui d’épineuses questions, L’héritier a le mérite, dans le contexte canadien-français des années 1950, de poser un regard audacieux sur une problématique encore taboue. [La protagoniste, Louise Breton,] choisit de transgresser un interdit, d’inscrire son point de vue de mère illégitime dans la fiction et, un peu à la manière de Didi Lantagne dans La chair décevante, de “revendiquer la maternité au mépris des conventions sociales” […]. Héroïne aujourd’hui oubliée, Louise est pourtant une figure importante des transformations qui s’annoncent dans la fiction des femmes. Du reste, l’étude de la maternité offre une incursion dans un corpus encore méconnu et permet d’insister sur ce qui relie les œuvres: à l’absence de légitimité et de reconnaissance dont les autrices des années 1950 ont été parfois injustement victimes, il y a tout lieu d’opposer les correspondances, les rapprochements foisonnants. Voir quels imaginaires ont été partagés par les autrices, voilà sans doute l’une des manières de leur rendre justice et de les sortir de l’ombre. Plusieurs mères des années 1950 se racontent elles-mêmes et énoncent le désir d’être mères quand et si elles le veulent, selon leurs propres conditions. L’héritier apparaît comme un titre exemplaire de la période dans la mesure où la représentation de la maternité qu’il propose soulève des enjeux inédits.» (p. 128)