Martel, Marie-Josée et Chiasson-Roussel, Mariane. 2021. «Lorsque la paternité rime avec la prématurité». Dans Vulnérabilités et familles , sous la dir. de Carl Lacharité et Milot, Tristan, p. 133-146. Trois-Rivières (Québec): Les éditions CEIDEF.
Intentions : «Afin de mieux comprendre l’établissement de la relation père-enfant prématuré dans un contexte d’hospitalisation à l’UNN [l’unité néonatale], deux études ont été réalisées. Spécifiquement, ces deux études avaient pour but de décrire le déploiement de chacune des composantes de la relation père-enfant prématuré à l’UNN […].» (p. 137)
Questions/Hypothèses : Les autrices posent les questions de recherche suivantes: «[c]omment les pères établissent-ils la relation avec leur bébé prématuré hospitalisé à l’UNN? Comment ces composantes se déploient-elles dans la relation père-enfant prématuré?» (p. 137)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les études se sont déroulées à l’UNN du Centre Hospitalier Universitaire de la région métropolitaine de Montréal, Canada. […] Précisément, les participants sont des pères d’enfants prématurés issus d’une grossesse unique dont le temps de gestation se situe entre la 32e et la 37e semaine.» (p. 138) «En incluant les deux études, 17 pères ont participé.» (p. 139) La première étude a eu lieu en 2009-2010 et la deuxième, en 2013-2014.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Selon les résultats des études, «il appert que l’Engagement des pères représente la principale composante par laquelle ils établissent la relation avec leur enfant à l’UNN et ce, dès les premières minutes de vie après l’accouchement. Cependant, cette composante met en lumière que les pères sont à la fois investis d’une mission d’accompagner leur enfant à l’UNN, d’apporter des nouvelles à la mère tout en désirant assurer un soutien à la mère qu’au bébé. Bien que ces éléments soient cohérents avec le fait que l’engagement s’inscrit aussi dans une dynamique de couple (Wright & Leahey, 2014), cette double préoccupation que vivent les pères peut contribuer à mettre leurs émotions, leurs besoins et le déploiement de leur rôle paternel en veilleuse. Cette composante illustre bien le fait que les pères investis auprès de leur enfant à la salle d’accouchement vivent rapidement des préoccupations dirigées (soutien et porter des nouvelles) vers la mère et certains même, peuvent adopter un rôle passif dans les soins à leur enfant préférant laisser la place à la mère. Ces conditions jouent indéniablement sur leur adaptation à leur nouveau rôle paternel et conjugal, leur estime de soi et leur apprentissage par rapport aux soins à leur enfant.» (p. 140)