Référence bibliographique [22359]
Fredette, Catherine. 2021. «Les effets du soutien social et conjugal sur les symptômes et l’efficacité d’un traitement pour le TSPT : une évaluation qualitative et quantitative». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie.
Accéder à la publication
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«L’objectif de cette thèse était de déterminer le lien qui unit le soutien social et conjugal à la sévérité des symptômes du Trouble de stress post-traumatique (TSPT) ainsi qu’à l’efficacité d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour le TSPT. Puisque ce lien est bien établi dans les écrits scientifiques (Ozer, Best, Lipsey & Weiss, 2003), cette thèse visait à explorer plus spécifiquement les diverses dimensions (positif versus négatif, reçu versus perçu, source) du soutien social et conjugal et leurs liens avec le TSPT. Plus précisément, un premier article qualitatif […] a permis d’explorer la qualité du soutien social observé et perçu lors d’interactions filmées entre 48 personnes avec un diagnostic de TSPT et le proche de leur choix. […] Un second article à devis quantitatif a par la suite permis d’évaluer les associations entre le soutien social et la sévérité des symptômes du TSPT à l’aide de mesures de soutien reçu, perçu, négatif et positif. La source de soutien (couple versus non-couple) était également évaluée.» (p. xv)
Questions/Hypothèses :
«Les hypothèses de recherche stipulaient que le soutien social positif aurait une association négative avec la sévérité des symptômes du TSPT tandis que le soutien social négatif aurait une association positive avec la sévérité des symptômes du TSPT. Au niveau de la source du soutien, il était attendu que les couples percevraient et recevraient un plus grand niveau de soutien social négatif que les non-couples. De plus, il était attendu que les mesures de soutien reçu et perçu par les couples auraient une plus grande association avec les symptômes du TSPT que pour les non-couples. Finalement, une association positive et modérée était attendue entre les mesures de soutien perçu et reçu.» (p. xv)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
L’échantillon de la première étude est composé de 48 dyades formées d’une personne avec un diagnostic de TSPT et d’une personne accompagnatrice de leur choix (partenaire intime, ami, membre de la famille, etc.). L’échantillon de la deuxième étude est composé de 52 participants ayant un diagnostic de TSPT et ’ne personne accompagnatrice de leur choix. Parmi les 52 dyades, 38 étaient des couples. Les deux études se sont déroulées au Centre d’étude sur le Trauma de l’Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal (IUSMM).
Instruments :
- Grille d’analyse
- Questionnaire
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique
3. Résumé
Le premier article a «permis de relever plusieurs observations quant à la qualité du soutien social et conjugal. Il y avait en effet une plus grande présence de soutien social négatif selon la durée du couple ainsi que pour les couples formés avant l’apparition du TSPT. Ainsi, les dyades en couple depuis plus de cinq ans présentaient généralement plus de comportements non-soutenants. Aussi, une plus grande fréquence de comportements contre-soutenants était observée chez les femmes souffrant de TSPT. Pour ce qui est du soutien social positif, les observations n’ont pas permis de détecter de différences importantes entre les couples et les non-couples, ainsi que selon le genre de la victime.» (p. xv) Dans le cadre du second article, «[l]es résultats ont principalement démontré une association négative et significative entre les mesures de soutien positif et la sévérité des symptômes de TSPT. Cependant, aucune association significative n’a été décelée entre les mesures de soutien négatif et la sévérité des symptômes. Il a également été montré que les couples percevaient et recevaient plus de soutien social négatif que les non-couples. Cependant, contrairement aux hypothèses, la source du soutien (couples versus non-couples) ne semblait pas influencer la sévérité des symptômes du TSPT, malgré la présence d’une plus grande fréquence de soutien négatif chez les couples. Pour finir, aucune association significative n’a été trouvée entre les mesures de soutien perçu et reçu.» (p. xv-xvi)