1. Objectifs

Intentions :
Cette étude vise à comprendre comment des jeunes en situation de handicap ayant expérimenté une démarche de soutien à la transition de l’école vers la vie active (TEVA) vivent leur parcours vers l’autonomie et vise à documenter les dimensions de leur passage à la vie adulte.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’étude repose «sur l’analyse secondaire de données recueillies dans le cadre d’une recherche sur le modèle de concertation et d’intervention proposé par la démarche TEVA et sur les parcours des jeunes en ayant bénéficié (Bourdon, Lessard et Baril, 2015). […] De l’ensemble des données recueillies dans le cadre de ce projet, on retiendra ici uniquement l’ensemble des 32 [entrevues réalisées] avec des jeunes, dont la moitié (n = 17) étudiaient toujours au secondaire et participaient à la démarche TEVA, et l’autre moitié (n = 15) avaient quitté leurs études et la démarche TEVA depuis 2 à 4 ans. Chez les élèves du secondaire, on retrouve 12 jeunes hommes et 5 jeunes femmes. Leur âge varie entre 17 et 20 ans, avec une moyenne de 18 ans. Du côté des élèves ayant terminé leurs études secondaires, il y a 8 jeunes hommes et 7 jeunes femmes. L’âge varie entre 18 et 26 ans, avec une moyenne de 22 ans. En ce qui concerne le type d’incapacité, l’échantillon se compose ainsi: troubles du langage (dyslexie, dysphasie, déficience langagière) (n = 8), déficience intellectuelle légère ou moyenne (n = 8), plurihandicap (n = 8), troubles neurologiques (épilepsie, trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) (n = 4), trouble moteur (n = 1).» (p. 9)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

L’étude révèle différentes dimensions du cheminement vers l’autonomie des jeunes en situation d’handicap interrogés qui sont les suivantes: «poursuite ou fin des études et insertion professionnelle; décohabitation parentale et autonomie résidentielle; mobilité et transport; vie amoureuse et projets de parentalité.» (p. 10) Au sujet de la décohabitation parentale, l’étude mentionne que la «poursuite des études jusqu’à l’obtention d’un premier diplôme du secondaire ou d’une première qualification est l’une des raisons [qui retarde cette dernière], notamment lorsqu’elle apparaît comme une source non négligeable de soutien à la réussite scolaire. […] Pour une grande majorité de jeunes adultes, c’est l’aspect financier qui fait obstacle à une vie autonome à l’extérieur du domicile familial.» (p. 15-16) «Pour ce qui est de la vie amoureuse, une grande majorité des jeunes adultes spécifie ne pas être en couple. Leur discours laisse entrevoir une conception très abstraite et peu accessible à court terme de la vie amoureuse.» (p. 18) «L’analyse révèle aussi des difficultés, parfois importantes chez les jeunes rencontrés, à se projeter dans l’avenir, notamment, mais pas exclusivement chez ceux ayant des incapacités de nature cognitive. Cette difficulté est d’ailleurs plus marquée quand on aborde des domaines de vie moins couverts dans le cadre de la démarche TEVA, comme la vie de couple ou la parentalité.» (p. 20)