Le vice de l’alcool et les discours antialcooliques au tournant du XXe siècle québécois

Le vice de l’alcool et les discours antialcooliques au tournant du XXe siècle québécois

Le vice de l’alcool et les discours antialcooliques au tournant du XXe siècle québécois

Le vice de l’alcool et les discours antialcooliques au tournant du XXe siècle québécoiss

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Référence bibliographique [22342]

Robert, Caroline. 2020. «Le vice de l’alcool et les discours antialcooliques au tournant du XXe siècle québécois ». Bulletin d’histoire politique, vol. 28, no 2, p. 34-49.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article vise tout d’abord à bonifier l’historiographie des régulations sociales de l’alcool au Québec. Par l’analyse des discours qui ont ponctué le second mouvement de tempérance, [l’autrice désire] montrer de quelle manière le vice de l’intempérance a été (re) formulé, au tournant du XXe siècle, comme l’une des principales causes des problèmes sociaux.» (p. 36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Afin de mener à bien [son] analyse, [l’autrice s’est penchée] sur un riche corpus de sources provenant des archives des associations de tempérance et de diverses publications d’époque abordant la thématique de l’intempérance entre 1870 et 1921.» (p. 36) Elle s’est aussi intéressé «au périodique La Tempérance, publié à partir de 1906, qui aborde d’une manière étoffée les questions relatives à la tempérance et à l’alcoolisme. Finalement, [elle a] porté [son] attention sur les publications scientifiques parues dans des revues médicales et des actes de congrès.» (p. 36)

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon l’autrice, «[l]es différents discours sur l’intempérance insistent [...] sur la figure du pauvre, de la mauvaise mère et de la famille dysfonctionnelle comme sources de ce désordre social. Ce sont vers eux, en premier lieu, qu’une réforme morale et sociale doit être entreprise.» (p. 36) «Ainsi, dans le discours de la tempérance, l’indigence de nombreuses familles est tout simplement la conséquence de l’alcoolisme du père.» (p. 42) De plus, «[l]es catholiques et les protestants du mouvement de la tempérance considèrent les femmes comme les piliers moraux de la famille et de la société. Les valeurs qu’ils attribuent à la maternité, comme le dévouement et la piété, leur semblent irréconciliables avec l’image des femmes consommatrices d’alcool.» (p. 43) «La violence familiale est également une thématique récurrente dans les discours du mouvement de tempérance sur la famille. Ces discours présentent la mère et ses enfants comme les victimes de l’alcoolisme du père.» (p. 43) Enfin, «[c]’est bien souvent aux femmes, mères et épouses que revient la responsabilité de la consommation abusive des hommes dans le discours de la tempérance.» (p. 44)