1. Objectifs

Intentions :
«Considérant que le paysage scientifique québécois abordant les processus de choix scolaires est, à ce jour, relativement vierge, cette thèse a donc pour visée d’éclaircir la question et donner une intelligibilité à la construction de jugements de qualité d’une bonne école secondaire.» (p. xiv)

Questions/Hypothèses :
Trois hypothèses sont émises par l’autrice, dont la première est que «[d]’après les écrits internationaux, il y a de fortes raisons de croire que les parents montréalais, auxquels cette thèse s’intéresse, mettent fréquemment en œuvre des pratiques de choix pour l’éventuelle école secondaire de leur enfant […].» (p. 113) Ensuite, la deuxième hypothèse est que «[c]es pratiques de choix sont élaborées à partir du bagage, des configurations familiales, de l’origine sociale, des ressources plurielles, des trajectoires personnelles, des caractéristiques individuelles du parent et de son enfant […].» (p. 113) Enfin, la troisième hypothèse stipule que «[c]es pratiques de choix peuvent participer à la ségrégation sociale et scolaire.» (p. 113)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Notre échantillon comprend donc vingt-sept parents, dont près de la moitié d’entre eux avec un enfant que l’institution scolaire nomme «à besoins particuliers».» (p. 180)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Cette thèse «révèle une variabilité importante des processus de choix parentaux, élaborés en fonction de conditions, de ressources différenciées, de perceptions subjectives et contraintes objectives. En effet, celles-ci sont fortement indexées en fonction de l’offre de services éducatifs dans les secteurs de résidence des familles et conditionnées par la position socioéconomique des parents et le statut EHDAA [élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage] des enfants. Il a également été constaté que les qualités sociales de l’établissement sont souvent, spécialement aux yeux des parents de classes moyennes, corrélées avec les qualités de l’instruction. Ce constat a été noté chez plusieurs répondants, bien que seuls ceux disposant de ressources économiques et culturelles suffisantes soient en mesure de mettre en place des stratégies pouvant satisfaire leurs préférences et leur vision de la qualité éducative souhaitable pour leur enfant.» (p. xiv)