La relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence : une approche longitudinale et génétiquement informative

La relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence : une approche longitudinale et génétiquement informative

La relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence : une approche longitudinale et génétiquement informative

La relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence : une approche longitudinale et génétiquement informatives

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Référence bibliographique [22300]

Brouillard-Ross, Charlie. 2019. «La relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence : une approche longitudinale et génétiquement informative». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse par articles comporte deux articles. «Les objectifs principaux du présent projet de thèse doctorale sont d’abord d’examiner l’évolution de la qualité de la relation parent-enfant à l’adolescence, puis d’investiguer le lien bidirectionnel entre la qualité de la relation parent-enfant et le développement de symptômes dépressifs à l’adolescence.» (p. 19) «La première étude vise à répondre au premier objectif général sur l’investigation des trajectoires distinctes dans l’évolution de la qualité de la relation parent-enfant à l’adolescence, tout en évaluant le lien longitudinal entre la vulnérabilité génétique aux symptômes dépressifs et l’évolution de la qualité de la relation avec les parents.» (p. 19) «La deuxième étude se penchera sur le lien prédictif inverse entre la qualité de la relation parent-enfant et les symptômes dépressifs à l’adolescence, […] en évaluant le rôle unique de la qualité de la relation avec la mère et avec le père sur les changements de symptômes dépressifs des adolescents entre le secondaire 2 et le secondaire 3. […] Le deuxième objectif […] est d’évaluer si le lien prédictif entre la qualité des relations parent-enfant et les symptômes dépressifs à l’adolescence varie selon la vulnérabilité génétique des adolescents (interaction gène-environnement; GxE). » (p. 20)

Questions/Hypothèses :
Dans le cadre de la première étude, «il est prédit que trois trajectoires du degré de soutien et trois trajectoires du degré de conflit pour chaque relation seront discernées : soit une trajectoire stable, une trajectoire d’amélioration de la qualité de la relation (augmentation du soutien/diminution du conflit) et une trajectoire de détérioration de la qualité de la relation (diminution du soutien/augmentation du conflit).» (p. 19) De plus, «il est prédit qu’une plus forte disposition génétique aux symptômes dépressifs sera associée à l’appartenance à une trajectoire de relation parent-enfant de moins bonne qualité via la variable médiatrice de l’expression des symptômes dépressifs, même en contrôlant pour la présence de symptômes dépressifs chez les parents et le degré de stress familial.» (p. 20) Dans le cadre de la deuxième étude, « [i]l est attendu que tant un degré élevé de conflit qu’un manque de soutien dans la relation parent-enfant prédiront une augmentation des symptômes de dépression chez les adolescents, même en contrôlant pour leur vulnérabilité génétique pour la dépression.» (p. 20) L’autrice prévoit aussi «trouver un effet de GxE en lien avec un processus de diathèse-stress entre la vulnérabilité génétique aux symptômes dépressifs des adolescents et la qualité de la relation parent-enfant.» (p. 20)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon des deux études de la thèse est constitué de jumeaux monozygotes et dizygotes de même sexe qui ont été évalués à partir du secondaire 1 jusqu’au secondaire 5, provenant de l’Étude des Jumeaux Nouveau-nés du Québec (ENJQ).» (p. viii) La première étude «utilise un devis de jumeaux élevés dans la même famille (375 jumeaux monozygotes et 290 jumeaux dizygotes; 50.2% de filles).» (p. 22) La deuxième étude «utilise un devis de jumeaux élevés dans la même famille, basée sur un échantillon de 121 paires de jumeaux monozygotes et 88 paires de jumeaux dizygotes (418 adolescents; 52.2% de filles) […].» (p. 59)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Les résultats de la première étude montrent «que la majorité des adolescents expérimentent une qualité élevée de relation avec leurs parents, caractérisée par des hauts niveaux de chaleur et de faibles niveaux de conflits, marquée par des changements graduels au cours de l’adolescence. Cependant, 3% des adolescents présentent une trajectoire de niveaux élevés et stables de conflits avec leur mère, et 16% des adolescents présentent une trajectoire de faible chaleur avec leur père, qui diminue jusqu’à la mi-adolescence avant d’augmenter. […] Les résultats suggèrent aussi que les symptômes dépressifs des adolescents semblent affecter de façon similaire la relation que les garçons et filles entretiennent avec leur parent, les associations sexuelles spécifiques étant davantage influencées par le sexe du parent.» (p. 22) Les résultats de la deuxième étude «révèlent qu’un manque de soutien dans la relation avec le père prédit une augmentation des symptômes dépressifs chez tous les adolescents, tandis que le conflit dans la relation avec le père prédit une augmentation des symptômes dépressifs seulement chez les adolescents étant plus à risque génétiquement de développer des symptômes dépressifs. De plus, un niveau élevé de soutien dans la relation avec la mère prédit une augmentation des symptômes dépressifs chez les garçons - non chez les filles - qui ont un risque génétique élevé pour ces problèmes.» (p. 59)