La reconnaissance sociale intersubjective de l’expérience de la grossesse chez les hommes trans : étude de cas multiples
La reconnaissance sociale intersubjective de l’expérience de la grossesse chez les hommes trans : étude de cas multiples
La reconnaissance sociale intersubjective de l’expérience de la grossesse chez les hommes trans : étude de cas multiples
La reconnaissance sociale intersubjective de l’expérience de la grossesse chez les hommes trans : étude de cas multipless
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Référence bibliographique [22298]
Shankland, Mylène et Abergel, Élisabeth. 2021. «La reconnaissance sociale intersubjective de l’expérience de la grossesse chez les hommes trans : étude de cas multiples ». Recherches Féministes, vol. 34, no 1, p. 181-200.
Intentions : Dans cet article, les autrices analysent «la reconnaissance sociale intersubjective des hommes trans vivant une grossesse à travers une perspective individuelle et collective. Ainsi, [elles s’intéressent] à l’expérience de la grossesse dans sa globalité afin de déterminer les défis que ces hommes ont dû relever et les stratégies qu’ils ont adoptées afin de vivre leur gestation.» (p. 184)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude se base sur une étude de cas multiples auprès de 3 hommes trans québécois. Ils ont été recrutés «par l’entremise des réseaux sociaux, principalement à l’aide d’organismes communautaires et de groupes privés composés de personnes trans ainsi que d’alliées et d’alliés [...].» (p. 186)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Les résultats de l’étude révèlent entre autres que les participants désirent effectuer ou terminer «leur transition souhaitée afin d’être un bon parent […]: ils expriment ainsi les mêmes préoccupations parentales que les personnes cis lors de l’arrivée de l’enfant […]. Par ailleurs, les situations de mépris peuvent engendrer des épisodes de dépression, d’exclusion sociale, d’isolation et de solitude […] durant la grossesse des hommes trans. Il est donc plausible d’affirmer que les personnes rejetant l’identité masculine de leur proche au moment de la grossesse lui refusent la liberté de conscience, la possibilité de se réfléchir en tant que parent trans. [De plus], les attitudes et les comportements dénigrants du personnel de santé envers les personnes trans vivant une grossesse ont un effet significatif sur leur empouvoirement (empowerment) en rendant l’accès aux soins difficile et compliqué, ce qui nuit par le fait même aux stratégies des personnes trans pour surmonter les épreuves liées au processus de gestation. Il semble alors évident que les expériences des participants à […] avec le milieu médical s’apparentent à des violences obstétricales et gynécologiques […], non seulement lorsque les douleurs [d’un des participants] sont minimisées, mais aussi à travers le renforcement perpétuel d’un système cisnormatif invalidant le vécu de ces hommes.» (p. 194-195)