1. Objectifs

Intentions :
Ce document présente certains résultats de l’Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJeP), développée par la Chaire de recherche du Canada sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables (CREVAJ) et par ses partenaires, qui a pour «but de combler un manque de connaissances sur la préparation à la vie autonome des jeunes placés et la période de l’après-placement, période ayant fait l’objet de très peu d’attention au Québec» (p. v) Cette étude porte sur la stabilité résidentielle, la santé mentale et l’accès à l’emploi.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Sur une population cible de 2573 jeunes, un échantillon représentatif de 1136 jeunes Québécois en situation de placement a été rencontré lors de la première vague d’entretiens […]. Ces jeunes, qui avaient environ 17 ans au moment de la première vague, ont été rencontrés de nouveau en 2019 (plus de 830 jeunes ont été rencontrés à ce jour), puis encore une fois en 2020 afin de suivre l’évolution de leur cheminement vers l’autonomie.» (p. v)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Les résultats présentés montrent que «le quart des jeunes ont dit être retournés vivre dans leur famille de naissance et la moitié d’entre eux considéraient alors ce lieu de vie comme un dépannage temporaire. 12,5% des jeunes ont eu l’occasion de demeurer dans leur famille d’accueil de fin de placement et le tiers d’entre eux considéraient cette situation comme temporaire.» (p. 2) «Les données EDJeP montrent clairement que les jeunes sortant de placement après la majorité se retrouvent très souvent en situation de grande vulnérabilité en matière de stabilité résidentielle, de santé mentale et d’accès à l’emploi, et que ces vulnérabilités seront exacerbées par la situation de pandémie actuelle, rendant encore plus probable leur judiciarisation inutile. De nombreux organismes pour jeunes témoignent déjà d’une augmentation des demandes de soutien par les jeunes depuis le début de la pandémie et d’une augmentation de leur anxiété et de leur sentiment d’insécurité.» (p. 7)