La communauté portugaise de Montréal : langue et identité
La communauté portugaise de Montréal : langue et identité
La communauté portugaise de Montréal : langue et identité
La communauté portugaise de Montréal : langue et identités
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Référence bibliographique [22276]
Scetti, Fabio. 2019. La communauté portugaise de Montréal : langue et identité. Coll. «Sociologie contemporaine». Québec: Presses de l’Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Ce livre consiste en «une étude ethnographique sur la communauté portugaise de Montréal, issue de la migration portugaise au Canada.» (p. 1) L’étude visait plus particulièrement à «observer comment l’existence d’un espace défini comme “communautaire” peut influencer les pratiques du portugais et générer de nouvelles pratiques langagières in situ. [L’auteur observe] le parcours de transmission du portugais et son maintien de génération en génération à travers une analyse des pratiques.» (p. 3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Des membres de la communauté portugaise de Montréal appartenant aux première, deuxième et troisième générations d’immigration ont participé à l’étude. «L’enquête s’est réalisée en deux terrains de recherche. […] Pendant le premier terrain de recherche en 2011, [d]es questionnaires ont été proposés à des membres du groupe rencontrés à l’église, dans les écoles communautaires, les associations et les clubs locaux, les bars, les restaurants du quartier et aussi chez eux […]. Après avoir collecté 100 questionnaires, [l’auteur a] réalisé 52 entretiens individuels et collectifs […].» (p. 43) Pour le deuxième terrain de recherche qui a été effectué en 2014, 24 personnes ont participé à des entretiens.
Instruments : - Questionnaire - Guide d’entretien semi-directif - Guide d’entretien de groupe
Type de traitement des données : Analyse statistique Analyse de contenu
3. Résumé
L’analyse permet «de revoir la position du portugais comme marqueur identitaire au sein de la communauté portugaise de Montréal en contraste avec les pratiques langagières quotidiennes qui montrent une érosion de ses formes et tout un ensemble de pratiques mixtes et hybrides où le portugais se mélange au français et à l’anglais présents dans la ville.» (p. 229) Il est possible de remarquer «que dans le processus de transmission du portugais, tout au long du passage des générations, le rôle décisionnel de la famille s’affaiblit. La famille, pour faire face à la faible exposition à la langue (pratiques) et mettre en œuvre ses politiques linguistiques, cherche alors un soutien. Les institutions interviennent là où la famille ne peut pas agir, elles promeuvent la vitalité ethnolinguistique communautaire et deviennent les espaces où la langue se pratique le plus et où elle défend ses frontières.» (p. 218) «[L]es grands-parents occupent aussi une place importante dans le processus de transmission du portugais. Grands-pères et grands-mères peuvent être une source de motivation pour que leurs petits-enfants apprennent le portugais, et peuvent représenter le lien de la famille avec son passé, son origine. […] Dans les entretiens analysés, la décision des grands-parents peut s’imposer comme un “devoir” au-delà du simple conseil, dans le but de maintenir intacte la relation entre les générations.» (p. 216)