L’accès aux études supérieures au Québec : l’incidence du marché scolaire

L’accès aux études supérieures au Québec : l’incidence du marché scolaire

L’accès aux études supérieures au Québec : l’incidence du marché scolaire

L’accès aux études supérieures au Québec : l’incidence du marché scolaires

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Référence bibliographique [22263]

Kamanzi, Pierre Canisius, Maroy, Christian et Magnan, Marie-Odile. 2020. «L’accès aux études supérieures au Québec : l’incidence du marché scolaire ». Revue française de pédagogie, vol. 208, no 3, p. 49-64.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article s’intéresse à la situation du Québec et vise à examiner dans quelle mesure la persistance des inégalités d’accès aux études supérieures serait associée à la stratification croissante du marché scolaire au secondaire.» (p. 50)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’analyse est effectuée à partir des données de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET), obtenues à la suite d’un suivi de dix ans auprès d’une cohorte d’élèves de 16 ans, et ce jusqu’à l’âge de 26 ans. […] Au Canada, l’échantillon de l’enquête PISA [Programme international pour le suivi des acquis des élèves] est composé de 29 687 élèves inscrits aux études en 2000, dont 4 450 résidaient dans la province du Québec.» (p. 53)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Les résultats […] permettent de dégager trois constats principaux. Premièrement, bien que les études supérieures soient aujourd’hui accessibles à la majorité des jeunes, il existe encore des disparités importantes selon le niveau socio-économique des parents de l’élève. […] Deuxièmement, l’influence du type d’établissement fréquenté se matérialise, elle-même, par la médiation des inégalités de performances et d’aspirations scolaires et professionnelles caractérisant les élèves fréquentant les trois types d’établissements (privé, public enrichi et public régulier). [Ainsi], la production et la reproduction des inégalités sont le résultat d’un cercle vertueux où se conjuguent les effets à la fois cumulatifs et interactifs de l’origine socio-économique de l’élève (habitus familiaux), de sa propre expérience scolaire et de l’établissement fréquenté (Castets-Fontaine, 2011). Au final, les résultats de cette étude confirment l’hypothèse selon laquelle la structure du marché scolaire au Québec favorise la reproduction des inégalités sociales dans l’enseignement supérieur. […] Dans le cas du Québec, [la justice scolaire] est compromise par son conflit entre les principes d’égalité et de liberté. [L]e droit des parents à choisir l’école pour leurs enfants favorise et perpétue l’homogénéisation des classes et/ou des établissements en fonction de l’origine sociale et de performances scolaires des élèves. […] Cette liberté contribue à transformer le marché scolaire en instrument de ségrégation permettant aux familles de classes moyennes et supérieures de préserver leurs privilèges et leur place dans l’échiquier social.» (p. 60)