L’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locale

L’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locale

L’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locale

L’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locales

| Ajouter

Référence bibliographique [22250]

Paul, Véronique. 2020. «L’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locale». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse de doctorat a pour objectif général «de comprendre les circonstances et de dégager les principaux éléments contextuels qui ont mené à la mise sur pied et au développement de l’institution scolaire dans les communautés de Puvirnituq et d’Ivujivik. Les objectifs spécifiques étaient de (1) repérer et décrire comment les intervenants impliqués dans le développement d’un projet d’école communautaire avaient résisté à l’implantation d’une institution scolaire venue de l’extérieur afin de l’adapter à leurs besoins; (2) saisir le contexte local, régional et global dans lequel ce mouvement avait évolué et (3) comprendre d’où était issu le mouvement communautaire de prise en charge locale de leurs ''affaires'' par les Inuit de ces communautés qui avaient aussi résisté à l’imposition de structures qallunaat au plan économique (Coopératives du Nouveau-Québec), politique (Inuit Tungavingat Nunamini) et social (Comité de parents).» (p. xii-xiii)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon pour cette analyse est composé de 14 personnes «qui ont vécu les événements en lien avec l’implantation de l’institution scolaire dans les communautés d’Ivujivik et de Puvirnituq.» (p. 242) «Des sources écrites ont permis de corroborer ou de donner un autre point de vue que les propos énoncés lors des entrevues.» (p. 67)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les résultats démontrent que les Inuit de ces communautés ont résisté passivement au départ, puisque l’institution était investie d’un charisme prometteur. Cependant, rapidement, leur perception d’une contradiction entre la culture de leur peuple et ce qui était enseigné à l’école les amena à résister de façon active. Finalement, une résistance participative émergea au cours des années 1975 par la mise sur pied d’un projet d’école communautaire basé sur les besoins des enfants ivujivimmiut et puvirnitummiut. Puis, à partir de 1984, ces précurseurs s’associèrent à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) en vue de mieux s’approprier les codes associés à l’institution scolaire eurocanadienne et de les adapter à leurs propres épistémologies.» (p. xiii) Cette thèse explore aussi l’implication et les luttes des parents inuit en lien avec l’éducation. Par exemple, dans les années 1960, «[l]es parents inuit utilisèrent les outils mis en place par l’institution québécoise (comités de parents et syndicat), pour mener à bien leur projet d’adaptation. Ils y intégraient pas à pas des codes culturels inuit et commençaient, par conséquent, à donner un ancrage social à l’école en milieu nordique.» (p. 246-247)