L’histoire de la cigogne revisitée. L’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québec

L’histoire de la cigogne revisitée. L’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québec

L’histoire de la cigogne revisitée. L’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québec

L’histoire de la cigogne revisitée. L’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québecs

| Ajouter

Référence bibliographique [22246]

Côté, Isabel et Lavoie, Kévin. 2020. «L’histoire de la cigogne revisitée. L’annonce de l’identité du donneur chez les enfants de familles lesboparentales au Québec ». Revue canadienne de service social / Canadian Social Work Review, vol. 37, no 2, p. 97-115.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article prend appui sur une étude longitudinale qui documente la réalisation d’un projet parental à l’aide d’un donneur connu au sein de familles lesboparentales québécoises. L’étude s’appuie sur trois collectes de données qui ont permis d’illustrer certains enjeux vécus au fil des années chez les mères lesbiennes […], leurs enfants et ceux des donneurs […], les donneurs eux-mêmes […] et enfin, les membres de leur entourage […].» (p. 100) «Le présent article s’appuie sur les données issues du T2 [deuxième temps de mesure]. Il permet d’illustrer comment s’est jouée la divulgation de l’identité du donneur aux enfants issus de ses dons, de même qu’à ses propres enfants, le cas échéant.» (p. 102)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Amorcée en 2009, la première collecte de données (T1) a examiné la façon dont des mères lesbiennes se représentent le rôle du donneur de sperme dans la vie de leurs enfants, de même que le désir de ce dernier d’être impliqué auprès d’eux. Vingt-sept personnes ont alors été rencontrées, soit dix-huit mères (neuf couples lesbiens) et leur donneur respectif. […] L’ensemble des femmes et des hommes ont à nouveau été rencontrés en 2013 et 2014 lors du [T2]. Au total, le T2 compte trente-six (n=36) participants d’âge adulte, soit vingt mères lesbiennes, onze donneurs et cinq partenaires de vie de ces donneurs (deux hommes et trois femmes). Les mères ont alors en moyenne 38 ans, tandis que les donneurs sont âgés en moyenne de 40 ans.» (p. 100- 101)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats révèlent que «la divulgation peut être comprise comme un point tournant qui n’a pas comme effet, du moins au T2, de faire dévier les trajectoires familiales des familles concernées. Cela s’explique sans doute par le fait que le don s’inscrit dans un espace dialogique qui charpente la relation unissant les mères, leur donneur et la ou le partenaire de vie de ce dernier […]. La collecte de données effectuée au T2 permet, en effet, de valider l’importance du dialogue […] dans le maintien des liens unissant les mères, les donneurs et leurs partenaires de vie, dans ce moment particulièrement sensible où la divulgation peut entraîner une modification de schèmes représentationnels de l’enfant sur la composition de son système familial. Ce dialogue façonne la manière dont se fera la divulgation à l’enfant de sa conception par don de gamètes, et plus spécifiquement, l’identité du donneur. Pour les enfants des mères lesbiennes, le dévoilement est enchâssé dans un processus où l’identité du donneur est dévoilée graduellement au fur et à mesure que l’enfant grandit et se questionne quant à la différence qu’il observe entre sa réalité familiale et celle de ses pairs. Il s’agit d’un processus itératif, puisqu’il se construit en tenant compte des questions formulées par l’enfant et de sa satisfaction momentanée aux réponses apportées par ses parents.» (p. 109-110)