L’expérience au cégep de jeunes d’origine haïtienne : un rapport aux études differencié selon le genre ?

L’expérience au cégep de jeunes d’origine haïtienne : un rapport aux études differencié selon le genre ?

L’expérience au cégep de jeunes d’origine haïtienne : un rapport aux études differencié selon le genre ?

L’expérience au cégep de jeunes d’origine haïtienne : un rapport aux études differencié selon le genre ?s

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Référence bibliographique [22244]

Lafortune, Gina. 2019. «L’expérience au cégep de jeunes d’origine haïtienne : un rapport aux études differencié selon le genre ? ». Cahiers canadiens de sociologie / The Canadian Journal of Sociology, vol. 44, no 4, p. 343-372.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La recherche sur laquelle est basée cet article visait à documenter l’expérience au cégep d’étudiant.e.s d’origine haïtienne afin d’identifier les facteurs (individuels, familiaux, socioéconomiques, institutionnels, d’appartenance ethnoculturelle) qui soutiennent ou non leur persévérance aux études.» (p. 346)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les données analysées dans cet article sont tirées d’une recherche portant sur l’expérience aux études au cégep d’étudiants d’origine haïtienne. Le corpus comprend des entretiens individuels et de groupe avec des étudiant.e.s. Des entretiens individuels ont également été réalisés auprès de membres du personnel afin de mettre en dialogue les différentes perspectives et de mettre en évidence l’univers de rapports […] dans lequel s’inscrit le rapport aux études. La collecte de données a été réalisée […] auprès de 53 participant.e.s, soient 34 étudiant.e.s, 11 enseignant.e.s et 8 autres membres du personnel provenant de deux cégeps multiethniques de Montréal.» (p. 350)

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif
- Guide d’entretien de groupe

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


La recherche révèle que «trois catégories de facteurs ont été mobilisées par les participant.e.s pour expliquer le rapport aux études différencié selon le genre des étudiant.e.s d’origine haïtienne: [l]a culture des étudiant.e.s, [l]a socialisation familiale et l’adhésion des étudiant.e.s à certains stéréotypes [et] la perception et le traitement des jeunes hommes noirs dans les institutions éducatives. [De plus,] six membres du personnel font l’hypothèse que la culture des étudiant.e.s pourrait expliquer les comportements différenciés selon le genre [...]. Quatre autres membres du personnel ciblent plus précisément la socialisation familiale différenciée selon le genre au sein de nombreuses familles d’origine haïtienne. Cette socialisation différenciée aurait pour conséquence de responsabiliser davantage les filles dans toutes les sphères de la vie, et donc relativement aux apprentissages scolaires. Les filles d’origine haïtienne trouveraient en outre inspiration et élan dans la présence de modèles féminins positifs de leur environnement, tandis que des modèles masculins équivalents manqueraient aux garçons, qui adhèrent davantage à des stéréotypes “bons/pas bons pour les études” ou “homme de la famille” pourvoyeur de revenus devant prioriser l’emploi plutôt que les études. Les étudiantes de la recherche mettent également l’accent sur les pratiques de socialisation genrées au sein des familles [notamment sur] les exigences parentales plus élevées envers les filles, le contrôle plus soutenu de leurs comportements […], leur plus grande responsabilisation […] par rapport aux garçons.» (p. 362-363)