1. Objectifs

Intentions :
«Les objectifs de [cette] étude sont de décrire l’ampleur de la problématique de l’insécurité alimentaire et d’identifier les groupes de population à risque au Québec dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 ainsi que d’estimer les différences dans la consommation alimentaire selon le niveau d’insécurité alimentaire dans un contexte populationnel avant la pandémie.» (p. 10)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Pour estimer la prévalence de l’insécurité au début de la pandémie de la COVID-19 et déterminer les populations les plus vulnérables, […] les résultats de sondages Web quotidiens Perceptions et comportements de la population québécoise en lien avec la pandémie de la COVID-19 (panel Web de Léger 360) financés par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) [ont été analysés]. Mille adultes québécois étaient sondés chaque jour et les résultats étaient pondérés pour être représentatifs de la population québécoise.» (p. 10)L’échantillon total est de 60 757 participants et participantes.

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«La prévalence d’insécurité alimentaire observée au début du mois d’avril 2020 était au moins le double de celle mesurée au Québec avant la pandémie de la COVID-19 (25 % c. 11 %). Une baisse importante de l’insécurité alimentaire est observée dès la 2e semaine d’avril passant de 25 % à 21 %. Cette baisse coïncide avec l’arrivée des premiers versements de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) mise en place par le gouvernement fédéral pour venir en aide aux citoyens affectés par la crise. Il est probable que ces prestations et d’autres mesures de soutien financier instaurées au début avril aient permis à une portion de la population de mieux subvenir à leurs besoins de base, comme l’alimentation. […] Malgré une tendance à la baisse, la prévalence de l’insécurité observée dans [cette] étude demeure élevée en mai (16 %) […].» (p. 12-13) Bref, en «plus d’exacerber la précarité alimentaire au sein des groupes déjà vulnérables de la population, des groupes habituellement peu touchés par cette problématique se sont retrouvés en situation d’insécurité alimentaire. Le dépistage universel de l’insécurité alimentaire en milieu clinique permettrait de diriger les personnes vers les ressources d’urgence de leurs communautés.» (p. 14)