1. Objectifs

Intentions :
«L’aliénation constitue une forme assez rare et extrême de réaction de l’enfant aux conflits entourant la séparation de ses parents. Pourtant, ce phénomène est devenu une pomme de discorde pour différents groupes d’intérêt et influence nettement les pratiques sociales et légales actuelles (Gagné, Duquet, Jean et Nadeau, 2009). […] La présente recherche […] considère l’aliénation parentale comme un problème qui est davantage le reflet de difficultés éprouvées par tout le système familial qu’un trouble distinct qui doit être diagnostiqué chez l’enfant. […] Le présent projet avait pour objectif de mieux comprendre cette problématique à partir du point de vue des adultes qui l’ont vécue par le passé au sein de leur famille d’origine.» (p. 109)

Questions/Hypothèses :
«Plus précisément, les trois questions suivantes ont été abordées: 1) Comment devient-on un jeune aliéné d’un parent? 2) Comment vit-on l’expérience de l’aliénation? 3) Comment les relations familiales évoluent-elles dans le temps?» (p. 109-110)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Six répondants, deux hommes et quatre femmes âgés entre 24 et 42 ans ont participé à la présente recherche.» (p. 110)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«La recherche présente plusieurs limites: les données recueillies sont puisées à même l’expérience et les souvenirs des répondants et se limitent au point de vue d’un seul acteur familial. L’étude ici présentée se veut exploratoire et constitue un point de départ pour des recherches de plus grande envergure. Néanmoins, parce qu’elle s’intéresse au vécu des jeunes aliénés d’un parent qui se sont sortis de l’aliénation parentale, cette recherche apporte des pistes de solution et une lueur d’espoir quant à l’issue de cette problématique. Ainsi, en intervention, il serait souhaitable que l’on puisse reconnaître la douleur éprouvée par le parent afin de l’aider à la transcender sans que ce dernier n’entraîne ses enfants dans sa souffrance. Quant au parent aliéné, il ressort de l’étude qu’il soit tout indiqué qu’il persévère à entretenir un lien avec l’enfant qui s’est détourné de lui, le moindre contact aidant aux retrouvailles. Enfin, la présente étude suggère qu’il est possible pour un jeune aliéné de se libérer de l’influence du parent aliénant et de reconstruire une relation, même imparfaite, avec son parent aliéné. Ainsi, il pourrait ultimement réussir à faire la paix avec son passé.» (p. 119-120)