Évolution et transformation de la politique familiale québécoise depuis 1997

Évolution et transformation de la politique familiale québécoise depuis 1997

Évolution et transformation de la politique familiale québécoise depuis 1997

Évolution et transformation de la politique familiale québécoise depuis 1997s

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Référence bibliographique [22108]

Mathieu, Sophie et Tremblay, Diane-Gabrielle. 2020. «Évolution et transformation de la politique familiale québécoise depuis 1997 ». Enfances, Familles, Générations, no 35, p. 1-22.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le texte discute de l’évolution et de la transformation du soutien du gouvernement envers les familles en mettant l’accent sur la possibilité pour les parents de se prévaloir des trois principaux programmes au cœur de la politique familiale québécoise. [Les auteures montrent] que la politique familiale québécoise, dans son ensemble, n’est pas universelle.» (p. 2)

Questions/Hypothèses :
Les auteures tentent de répondre aux questions suivantes: «[c]omment les services et les prestations offerts aux familles ont-ils évolué depuis la fin des années 90? Quelles sont les caractéristiques des familles les mieux soutenues dans l’accomplissement du travail de reproduction sociale au Québec? Peut-on conclure que l’aide aux familles au Québec est universelle? Les familles québécoises ont-elles un meilleur accès aux services de garde et aux congés parentaux aujourd’hui qu’au moment de leur mise en place?» (p. 2)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«[L]e texte repose sur une revue systématique d’archives, de documents gouvernementaux et de recherches scientifiques sur la transformation des trois principaux programmes de la politique familiale québécoise, soit les services de garde, les congés parentaux et les prestations monétaires. Ces documents couvrent la période entre 1997 et 2020 […]. Le point de départ de l’analyse repose sur l’examen du Livre blanc Nouvelles dispositions de la politique familiale: les enfants au cœur de nos choix publié en 1997, qui pose les jalons de la politique familiale en place. [Les auteures examinent] aussi différents textes de lois, de consultations publiques et de mises à jour économiques.» (p. 3-4)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Selon les auteures, la politique familiale «mise en place à ce jour met en relief la géométrie variable associée au concept de l’universalisme. Même si le Québec se distingue des autres provinces par le soutien offert aux familles, la province n’échappe pas entièrement aux caractéristiques du régime libéral auquel sont associées les sociétés anglo-saxonnes. Si l’accès aux services de garde est plus facile entre 2015 et 2019, les coûts associés à la garde d’un enfant d’âge préscolaire sont alors modulés selon le revenu. […] Si les critères d’admissibilité pour l’obtention de prestations du RQAP [Régime québécois d’assurance parentale] sont faciles à satisfaire, les personnes exclues du marché du travail ne peuvent y avoir accès, et les parents adoptants bénéficient de moins de semaines de prestations que les parents biologiques. Si l’Allocation famille offre une aide universelle minimale, le calcul du crédit d’impôt se fait sur la base du revenu. Toutes ces observations rappellent qu’en dépit du penchant social-démocrate de la politique familiale québécoise, certaines familles, comme celles qui n’utilisent pas les services de garde ou celles dont un des parents n’est pas actif sur le marché du travail, reçoivent un soutien moindre du gouvernement dans l’accomplissement du travail de reproduction sociale.» (p. 15)