«Emparons-nous du sol !» Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québec
«Emparons-nous du sol !» Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québec
«Emparons-nous du sol !» Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québec
«Emparons-nous du sol !» Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québecs
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Référence bibliographique [22080]
Bernard, Jean-Philippe. 2022. ««Emparons-nous du sol !» Chômage, retour à la terre et colonialisme durant la Grande dépression au Québec». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département d’histoire.
Intentions : «Cette thèse porte sur les programmes de retour à la terre adoptés par les gouvernements pour assister les chômeurs durant la Grande dépression des années trente.» (p. xiii) «La seconde partie de cette thèse vise à remédier au peu d’attention portée à l’expérience des familles […].» (p. 296)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les archives gouvernementales, tout comme celles laissées par l’Église catholique, constituent les deux principaux corpus de sources mobilisés dans cette thèse.» (p. 63) L’auteur a «également eu recours à quelques dossiers des archives judiciaires, de même qu’à d’autres sources imprimées, notamment les journaux, de même que des romans sur la colonisation, des manuels de propagande rédigés par des agriculturistes durant la décennie et des études produites sur les questions du chômage ou de la colonisation.» (p. 63)
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Cette thèse démontre que la Crise a profondément transformé la relation des citoyens de la province à l’État social. En une dizaine d’années, l’avènement d’une série de programmes sociaux visant à encourager la ruralisation de la province aura permis de redéfinir les relations des pouvoirs publics aux familles engagées dans ce projet d’occupation du sol.» (p. 558) L’auteur aborde la question de l’adhésion volontaire des colons et de leurs familles au projet colonial: «les familles s’informent avant de partir; lorsqu’elles sont opposées au projet, certaines femmes refusent de suivre leur mari; une fois en colonisation, elles multiplient les stratégies pour se faire un établissement viable dans ces terres plus difficilement exploitables, etc. Mais ce portrait des familles révèle également une critique de la vision romancée entretenue autour du retour à la terre. Certes, les familles choisissent de se faire colons, mais elles ne le font pas toujours dans des conditions permettant un choix éclairé.» (p. 363)