Du développement de l’enfant à son « développement optimal ». Regard critique sur les enjeux politiques des programmes de prévention précoce au Québec

Du développement de l’enfant à son « développement optimal ». Regard critique sur les enjeux politiques des programmes de prévention précoce au Québec

Du développement de l’enfant à son « développement optimal ». Regard critique sur les enjeux politiques des programmes de prévention précoce au Québec

Du développement de l’enfant à son « développement optimal ». Regard critique sur les enjeux politiques des programmes de prévention précoce au Québecs

| Ajouter

Référence bibliographique [22069]

Parazelli, Michel. 2020. «Du développement de l’enfant à son « développement optimal ». Regard critique sur les enjeux politiques des programmes de prévention précoce au Québec». Dans Parentalité, développement, apprentissages : le dialogue des disciplines autour du jeune enfant , sous la dir. de Pierre Suesser, Colombo, Marie-Christine, Bonnefoy, Maryse et Garrigues, Cécile, p. 231-259. Toulouse (France): Érès.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre vise à «mieux comprendre les enjeux sociopolitiques de [l’]engouement international pour l’optimisation du développement de l’enfant et les croisades scientistes qui l’accompagnent.» (p. 232)

Questions/Hypothèses :
L’auteur tente de répondre à la question suivante: «[à] quelles finalités préventives l’optimisation du développement de l’enfant nous conduit-elle?» (p. 232)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Selon l’auteur, «[l]’actuelle survalorisation culturelle autour du bien-être de “l’enfant” occasionne une forme de cécité sociale face à l’entreprise de colonisation scientiste lancée contre nos conceptions occidentales du développement humain. Cette conception du développement de l’enfant réduit le sujet humain à une biologie du comportement, que ce soit à l’aide des neurosciences, de l’écologie du comportement, ou de l’éthologie, pour produire ses prescriptions comportementales.» (p. 257-258) L’auteur «considère qu’il importe de soutenir au Québec […] une vision de la prévention qui serait non pas prédictive mais “prévenante”, où il s’agit moins d’empêcher que quelque chose d’indésirable n’advienne que de créer des contextes de socialisation visant à offrir des alternatives ou des situations nouvelles pouvant aider les enfants, les jeunes et leurs parents. […] Cette prévention prévenante peut être précoce, à condition d’apporter des réponses individualisées, respectueuses des histoires et des choix de vie des familles, ouvertes aux effets de rencontre et de surprise qui laissent place au débordement et à l’imprévu, au projet de liberté pour l’enfant. On parle donc moins de risques à prévenir que de potentiel de socialisation à faire émerger, à soutenir, et non à optimiser. La prévention dite prévenante ne reste pas focalisée sur les comportements observables, mais instaure des relations intersubjectives en s’attardant plutôt sur les contextes singuliers de chaque enfant et permettant les interprétations de ce contexte par les membres de cette famille.» (p. 259)