Dévoués ou sacrifiés? Les parents d’enfants handicapés au Québec : luttes, adaptations, résistances (1940-1960)

Dévoués ou sacrifiés? Les parents d’enfants handicapés au Québec : luttes, adaptations, résistances (1940-1960)

Dévoués ou sacrifiés? Les parents d’enfants handicapés au Québec : luttes, adaptations, résistances (1940-1960)

Dévoués ou sacrifiés? Les parents d’enfants handicapés au Québec : luttes, adaptations, résistances (1940-1960)s

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Référence bibliographique [22060]

Commend, Susanne. 2021. «Dévoués ou sacrifiés? Les parents d’enfants handicapés au Québec : luttes, adaptations, résistances (1940-1960) ». Histoire Sociale / Social History, vol. 54, no 112, p. 569-589.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article vise à combler certains silences de l’histoire sur le passé des familles [ayant un enfant handicapé].» (p. 570) Plus précisément, l’autrice tente «de déterminer à quel point les proches intériorisent le discours normalisant empreint d’une idéologie de la guérison et comment ils adaptent leur vie avec un enfant différent.» (p. 571)

Questions/Hypothèses :
L’autrice pose la question de recherche suivante: «[c]omment [les parents] composent-ils avec la dynamique du soin intrinsèquement liée au handicap qui se met en place parfois peu après la naissance?» (p. 571)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«La recherche s’appuie essentiellement sur des mémoires en service social et des récits autobiographiques» (p. 570) couvrant la période 1940-1960.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«[C]ette exploration dans le Québec des années 1940 à 1960 permet de saisir les défis et les contradictions auxquels les proches ont été confrontés hier, enjeux qui perdurent encore de nos jours. Le handicap est alors perçu comme une épreuve individuelle touchant certains individus que les proches doivent tenter de surmonter, voire de ''guérir'', en soumettant leur enfant à divers traitements de réadaptation. La représentation sociale du handicap est chargée de connotations négatives, les difformités congénitales d’un nouveau-né étant le signe de la punition d’une faute commise par les parents ou la manifestation d’une tare héréditaire. […] Envahies par la culpabilité, des mères se sacrifient au chevet de leur jeune handicapé, attitude jugée suspecte si l’équilibre familial est mis en danger par ce dévouement aveugle. Victimisées par un certain discours qui les représente comme des martyres, les mères sont paradoxalement rendues responsables du manque d’autonomie de l’enfant ou de ses comportements problématiques. Les compétences parentales font aussi l’objet d’une surveillance accrue et sont sujettes aux critiques du personnel de la santé qui déplore l’absence de suivi des traitements à la maison.» (p. 588-589)