1. Objectifs

Intentions :
Cette étude vise «à déterminer l’effet des interventions sur l’amélioration des compétences parentales et l’influence des variables externes sur l’intervention.» (p. 21)

Questions/Hypothèses :
Cette étude repose sur 5 questions de recherche: «Est-ce que les parents rapportent des changements dans le développement de leurs compétences parentales comportementales, c’est-à-dire les pratiques parentales et les comportements disciplinaires, entre le prétest et le post-test? […] Est-ce que les parents rapportent des changements dans le développement de leurs compétences parentales cognitives et affectives, c’est-à-dire l’autorégulation parentale, le stress parental et leur détresse psychologique, entre le prétest et le post-test? […] Est-ce que les parents rapportent des changements auprès du comportement de leur enfant entre le prétest et le post-test? […] Est-ce que des caractéristiques personnelles au parent sur le plan de son statut socio-économique et de ses ressources personnelles (c’est-à-dire ses ressources sociales, financières et temporelles) sont associées à la sévérité des difficultés vécues par le parent et les comportements de l’enfant? […] Quelles sont les caractéristiques qui composent les interventions auprès des familles qui vivent des difficultés dans les établissements publics québécois?» (p. 21-22)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«L’échantillon se compose […] de 92 parents. L’âge des parents varie entre 17 et 60 ans (M = 36,56, ÉT = 6,73, n=89) et 22 % d’entre eux sont des hommes (n=20) […]. L’âge des enfants s’étend de 0 à 12,67 ans (M = 7,09, ÉT = 3,12), avec 63 % de garçons (n=58) […]. […] Dans ces familles, 11 % d’entre elles utilisent des services sous la Direction de la protection de la jeunesse (N=10), et 89 % d’entre eux utilisent des services en CLSC [centre local de services communautaires] (N=82).» (p. 21)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Il a été suggéré que plus le nombre de rencontres auprès d’une famille est élevé, plus les compétences et les comportements de l’enfant seront améliorés entre le prétest et le post-test. Cette hypothèse n’a pas été confirmée, car aucune différence n’est observée sur les compétences parentales et les comportements de l’enfant lorsque les trois catégories de nombre de rencontres sont comparées.» (p. 43) De plus, il «est suggéré qu’un parent avec un statut socio-économique plus aisé et de meilleures ressources personnelles présente au prétest moins de difficultés qu’un parent avec un statut socio-économique moins aisé et de plus faibles ressources personnelles. Cette hypothèse n’a pas été confirmée. En effet, les résultats montrent que les trois classes latentes, soit la classe biparentale, monoparentale sans emploi et monoparentale avec emploi, […] ne se [distinguent pas], tant sur le plan des compétences parentales comportementales, cognitives et affectives que sur les comportements de l’enfant.» (p. 45) Finalement, un «changement était attendu entre le prétest et le post-test sur les compétences parentales comportementales, cognitives et affectives et sur les comportements de l’enfant. L’hypothèse est partiellement confirmée puisque les résultats affichent des différences significatives sur seulement quelques composantes étudiées. Plus précisément, sur le plan des compétences parentales comportementales, les résultats démontrent une amélioration des pratiques parentales positives ainsi qu’une diminution du laxisme et des réactions excessives.» (p. 46-47)