1. Objectifs

Intentions :
«L’objectif de la présente étude est d’examiner quels sont les facteurs (propres à l’enfant, à la mère et à la famille ainsi que ceux du contexte élargi dans lequel vivent les enfants) associés à la concomitance des types de violence familiale envers les enfants […].» (p. 2)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Les données sont tirées de l’enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, 2018, menée par l’ISQ [Institut de la statistique du Québec]. Les analyses portent sur un échantillon représentatif d’enfants de 6 mois à 17 ans qui vivent dans un ménage privé au moins 40 % du temps avec leur mère. Elles ont été effectuées à partir des déclarations des mères (n = 3 984).» (p. 4)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Les résultats montrent que les enfants sont plus susceptibles de vivre de la violence de manière concomitante que de ne pas vivre de violence ou d’en vivre un seul type lorsque l’environnement parental […] est empreint de stress à concilier les obligations familiales et extrafamiliales ou de problèmes de consommation d’alcool ou de drogues, lorsque l’environnement familial est caractérisé par la monoparentalité ou la présence de plus d’un enfant, et lorsque l’environnement socioéconomique est marqué par un faible soutien social ou, dans une certaine mesure, par la pauvreté. Par ailleurs, certaines caractéristiques de l’environnement parental distinguent les enfants ayant vécu plus d’un type de violence de ceux n’en ayant pas vécue, soit l’approbation de la punition corporelle, le stress élevé engendré par le tempérament de l’enfant et la présence de symptômes de dépression modérés à graves chez la mère. Ces caractéristiques ne les différencient par contre pas des enfants ayant subi un seul type de violence. En somme, les enfants qui vivent plus d’un type de violence évoluent dans un environnement où l’on retrouve des difficultés personnelles ou familiales. Certains facteurs, présents lors de l’apparition de la violence, le sont toujours lorsque la violence est commise de manière concomitante. Les enfants évoluant en présence de certains de ces facteurs courent même un risque plus élevé d’être victimes de violence de manière concomitante que d’être victimes d’un seul type de violence.» (p. 1-2)