Agression sexuelle à l’enfance, motivations sexuelles à l’âge adulte et conduites sexuelles extradyadiques

Agression sexuelle à l’enfance, motivations sexuelles à l’âge adulte et conduites sexuelles extradyadiques

Agression sexuelle à l’enfance, motivations sexuelles à l’âge adulte et conduites sexuelles extradyadiques

Agression sexuelle à l’enfance, motivations sexuelles à l’âge adulte et conduites sexuelles extradyadiquess

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Référence bibliographique [21948]

Fortier, Stéphanie. 2018. «Agression sexuelle à l’enfance, motivations sexuelles à l’âge adulte et conduites sexuelles extradyadiques». Mémoire doctoral, Québec, Université Laval, École de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif principal du présent projet est d’examiner l’association entre la sévérité de l’ASE [agression sexuelle à l’enfance] et l’infidélité, tout en tenant compte des motivations sexuelles de domination et de soumission, au sein d’un modèle médiationnel. L’influence du genre sur l’ensemble du modèle sera également considérée par la suite. Pour ce faire, un sous-objectif visé est de […] vérifier l’existence d’une association entre l’ASE et les motivations sexuelles de domination et de soumission.» (p. 17)

Questions/Hypothèses :
«En lien avec l’objectif principal, l’hypothèse proposée est qu’un modèle médiationnel significatif intégrant les variables d’intérêt est attendu, au sein duquel la sévérité de l’ASE serait directement liée à l’infidélité, mais aussi indirectement via les motivations sexuelles de domination et de soumission. Ce modèle s’appliquerait tant chez les hommes que chez les femmes, ce qui démontrerait une invariance selon le genre. Pour ce qui est du sous-objectif, l’hypothèse est qu’il existerait un lien entre l’ASE et les deux motivations sexuelles, en l’occurrence les motivations de domination et de soumission, appuyant alors la pertinence d’examiner le modèle médiationnel proposé.» (p. 17)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’étude regroupe un échantillon de 2023 participants, composé de 71,8% de femmes (n=1472) et de 27,2% d’hommes (n=551), âgés entre 18 à 78 ans.» (p. 18) «Les participants, issus de la communauté universitaire et de la population générale, ont été recrutés dans le cadre des activités du laboratoire de recherche en psychologie du couple de l’Université Laval.» (p. 19)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


À la suite des analyses, «l’hypothèse selon laquelle un lien significatif serait trouvé entre l’ASE et la motivation sexuelle de domination ainsi que la motivation sexuelle de soumission se voit confirmée. En effet, les analyses soulevaient une association positive et significative, tout comme elles précisaient une différence significative entre les victimes d’ASE et les non-victimes. […] En ce qui a trait à l’évaluation du modèle médiationnel, [l’]hypothèse se voit partiellement confirmée. En effet, la motivation à dominer sexuellement augmente la force de la relation entre l’ASE et les conduites infidèles. Ce modèle médiateur tient aussi autant pour les hommes que pour les femmes. Cependant, le rôle de la motivation sexuelle de soumission n’est pas vérifié. Ces résultats renforcent le lien direct ASE-infidélité […]. Plus les expériences sexuelles abusives sont graves et plus la probabilité de comportements sexuels extradyadiques s’élève. D’abord, lorsqu’il est question d’une faible sévérité de l’ASE (se traduisant par une absence d’abus), le taux d’infidélité s’établit à un peu plus de 10%. Puis, le taux d’infidélité s’élève à 18 % lorsque la sévérité de l’ASE et la motivation sexuelle de domination sont de niveau moyen, pour ensuite augmenter à 31% quand la gravité de l’ASE et la motivation de domination sont à plus d’un écart-type de la moyenne et donc considérés comme sévères.» (p. 28-29)