« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréal

« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréal

« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréal

« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréals

| Ajouter

Référence bibliographique [21940]

Fally, Marie. 2021. «« J’avais peur, mais maintenant, c’est chez moi » : parcours de femmes réfugiées en situation monoparentale à Montréal ». Enfances, Familles, Générations, no 38.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cet article tente, «au travers de l’histoire de trois femmes réfugiées à Montréal racontée avec leurs propres mots, d’illustrer comment les transformations familiales et les défis de la migration forcée les poussent à reconstruire non seulement leur chez-soi, mais aussi leur individualité de femme, de mère, et de réfugiée au Canada.» (parag. 6)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les résultats présentés dans cet article émergent de la première partie d’un terrain ethnographique entrepris à la fin de l’année 2019 dans le cadre d’un projet de recherche doctorale plus large sur les trajectoires de femmes réfugiées en situation de monoparentalité à Montréal. […] Dans cet article, les trois femmes sont originaires de Mauritanie, du Nigéria et de Syrie. […] Les répondantes ont toutes le statut de réfugiée, et vivent à Montréal (2) et Laval (1) avec leurs enfants dont elles ont la garde totale (2) ou partielle (1). Elles ont entre 30 et 35 ans.» (parag. 8)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats révèlent «que bien souvent, la représentation de la femme réfugiée “victime ou héroïne” est trop monolithique […]. En effet, aucune des répondantes rencontrées ne se présente comme une victime, et toutes montrent ce qu’elles estiment être des “défaillances” dans leur parcours. […] Leur aptitude à trouver des voies d’action dans un monde inconnu, couplé à un sentiment presque banal d’impuissance, devient un mécanisme ordinaire de gestion de la vie. C’est donc bien dans la superposition et la diversité des enjeux que s’instaure le sentiment de chez-soi. Comme pour faire écho à l’intersectionnalité, l’articulation de diverses réalités que vivent les mères réfugiées est au cœur de leur vécu. Intégrer les lieux, les histoires, et les relations familiales est une nécessité pour la compréhension de leur vie dans le pays d’installation. Pour finir, [il est possible de] constater l’importance pour ces femmes de la priorisation du bien-être des enfants. Elles pensent toujours à ce qui sera mieux pour eux. Cependant, loin des discours dominants de sacrifice maternel absolu, instinctif et naturel […], une contextualisation et une prise en compte des va-et-vient émotionnels […] permettent d’approcher cette problématique différemment, et ainsi l’envisager dans sa totalité.» (parag. 35-37)