1. Objectifs

Intentions :
L’objectif de l’étude présentée dans ce chapitre est d’examiner «l’ampleur et les facteurs de vulnérabilité associés aux situations de cooccurrence [de la violence conjugale (VC) et de problèmes de consommation (PC) ou de problèmes de santé mentale (PSM)] ainsi que l’expérience des familles à cet égard.» (p. 234)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Le volet quantitatif consiste en une analyse de données secondaires provenant de deux enquêtes québécoises d’envergure, soit la troisième édition de l’Enquête sur la violence familiale dans la vie des enfants du Québec (EVFVEQ) réalisée par l’Institut de la statistique du Québec (Clément et collab., 2013) ainsi que la quatrième Étude d’incidence québécoise sur les signalements évalués par la protection de la jeunesse (EIQ-2014) (Hélie et collab., 2017). Ces enquêtes reposent sur des échantillons représentatifs et permettent de comparer la population générale des enfants du Québec avec la population clinique des cas évalués par les services de protection de la jeunesse.» (p. 235) L’échantillon du volet qualitatif est composé de 15 mères, 16 pères et 12 adolescents (N = 43), pour la plupart issus de familles distinctes, aux prises avec la cooccurrence de VC et de PSM ou de PC dans les deux dernières années.» (p. 236)

Instruments :
- Questionnaires
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé

«Un des premiers constats qui ressort des analyses concerne l’ampleur de la cooccurrence estimée à partir des deux populations à l’étude. Les résultats montrent que les cas de cooccurrence ne sont pas des exceptions, mais qu’au contraire ils sont fréquents, autant dans l’échantillon populationnel que dans l’échantillon clinique.» (p. 248-249) «Un second constat qui émane de l’étude concerne la complexité des situations de cooccurrence. D’une part, on observe que les types de cooccurrences diffèrent selon le genre des parents. Les données tant quantitatives que qualitatives montrent que les mères sont majoritairement les victimes de la VC et qu’elles sont également davantage aux prises avec des PSM que les pères. Dans le cas de ces derniers, ils sont plus fréquemment aux prises avec des PC de drogue ou d’alcool que les mères. D’autre part, les liens que les participants font entre les trois problèmes à l’étude sont complexes et montrent que ces problèmes ne sont pas vécus de manière isolée.» (p. 249)