1. Objectifs

Intentions :
« Notre choix d’étude vise donc à décrire des faits spécifiques du développement personnel et de la vie sociale d’orphelins sous la forme d’un portrait biographique. Nous nous interrogeons également sur les rapports que les orphelins de la capitale éthiopienne entretiennent avec leurs milieux socialisateurs. Afin d’y répondre, deux dimensions d’étude ont été retenues : le type d’institutions d’aide à l’enfance (orphelinats, organisations non-gouvernementales) et l’environnement scolaire. » (p. 56)

Questions/Hypothèses :
« Quel est le parcours de vie des orphelins d’Addis Abéba qui ont grandi sous la tutelle d’institutions d’aide à l’enfance? » (p. 56)
« Hypothèse 1 : l’orphelin aurait préféré grandir dans un orphelinat et ne pas avoir à se soucier de la gestion personnelle à faire lorsqu’il reçoit l’aide financière d’une ONG. Hypothèse 2 : l’orphelin éthiopien a la même progression scolaire et suit le même cursus que les enfants qui n’ont pas perdu leurs parents. » (p. 58)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
10 entrevues avec 4 femmes et 6 hommes ayant perdu leurs deux parents avant l’âge de 18 ans, étant âgé de plus de 18 ans au moment de l’entretien, ayant été recueilli par un orphelinat ou avoir bénéficié de l’aide de quelconque organisme d’aide à l’enfance.

Instruments :
- canevas d’entrevue
- fiche de renseignements personnels

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Le nombre d’orphelins africains ne cesse de croître. Un enfant qui perd ses parents de manière précoce vit des déséquilibres dans sa construction identitaire et sociale. Bon nombre d’organismes d’aide à l’enfance se chargent aujourd’hui de subvenir aux besoins primaires de milliers d’enfants en difficulté en Éthiopie. Quel est l’impact de ces institutions sur le développement personnel et social d’un orphelin ? Nous voulons comprendre ici le cheminement de vie d’un orphelin dans une société africaine en se penchant sur les particularités liées aux conséquences directes et indirectes de la perte de ses parents, et à sa position sociale. Quels sont les rapports et les perceptions de jeunes adultes orphelins éthiopiens avec leurs milieux socialisateurs ? Ont-ils une progression scolaire similaire aux enfants dont les parents sont encore vivants ? Cette enquête nous permet d’analyser ces phénomènes à travers l’étude du parcours de vie des jeunes orphelins éthiopiens. » (p. ii)