L’accès aux soins de santé mentale à Montréal : la perception des familles immigrantes

L’accès aux soins de santé mentale à Montréal : la perception des familles immigrantes

L’accès aux soins de santé mentale à Montréal : la perception des familles immigrantes

L’accès aux soins de santé mentale à Montréal : la perception des familles immigrantess

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Référence bibliographique [21863]

Ourhou, Abdelaaziz. 2020. «L’accès aux soins de santé mentale à Montréal : la perception des familles immigrantes». Thèse de doctorat, Trois-Rivières (Québec), Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
La présente thèse comporte deux articles. Son objectif principal «consistait à examiner comment la question d’accès aux soins de santé mentale se pose dans l’univers des immigrants montréalais en difficulté […]. Plus précisément, l’étude visait à comprendre la perception subjective de cette clientèle à l’égard des services de santé mentale offerts au Québec.» (p. iv) La première étude visait «principalement à identifier les barrières à l’accès que rencontrent les immigrants ayant des problèmes psychologiques lors du recours aux soins de santé mentale et analyser les facteurs qui sous-tendent ces barrières.» (p. 67) La deuxième étude visait «à décrire le point de vue des immigrants montréalais à l’égard de l’accès aux soins de santé mentale en contexte québécois.» (p. 119)

Questions/Hypothèses :
Les questions qui guident la deuxième étude sont: «[c]omment les immigrants perçoivent-ils l’ accès aux soins de santé mentale à Montréal? Quelles sont leurs perceptions relatives aux facteurs qui entravent l’accès aux soins de santé mentale en contexte migratoire? Quelles sont leurs perceptions à l’égard des dimensions positives permettant de bénéficier d ’une intervention clinique efficace et de qualité?» (p. 119-120)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
La première étude est un examen de la portée (scoping review). «Afin de cibler les articles qui abordent le thème de la présente recherche, de nombreux mots clefs en français et en anglais ont été utilisés: ''Immigrants, perceptions, santé mentale, psychothérapie, transculturel, obstacles aux soins, mental health, psychotherapy, transcultural, barriers to care''. Une identification des études publiées entre 2000 et 2017 a été réalisée. La recherche de ces textes a été effectuée dans six bases de données (JSTOR, PsycINFO, CINHAL, Cochrane, MEDLINE et EBSCO). Google Scholar a été utilisé.» (p. 68) Au final, 39 études ont été retenues. Dans le cadre de la deuxième étude, «[s]ix familles immigrantes ont été recrutées via un organisme communautaire ethnoculturel à Montréal.» (p. 125) Les participants devaient habiter à Montréal, avoir immigré depuis au moins un an, et un membre de la famille devait avoir reçu ou recevoir des services en santé mentale au Québec.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon les résultats du premier article, «[l]es études consultées ont éclairé les interrelations entre les croyances culturelles, les troubles émotionnels, leur traitement et l’accès aux soins. L’impact des facteurs économiques, sociaux, administratifs, etc. est important, mais il semble que la variable culturelle influe de manière centrale sur l’utilisation des services de santé mentale chez les immigrants.» (p. 86) De plus, «[l]’ intervention auprès des immigrants nécessite de valoriser l’ implication de la famille en clinique lorsque le contexte le nécessite.» (p. 87) Les résultats de la deuxième étude «confirment que l’accès aux soins psychologiques à Montréal est problématique. Pour [le] groupe d’étude ayant reçu des soins psychologiques au sein d’un organisme communautaire montréalais, les liens avec des services de première ligne n’ont pas clairement facilité le processus d’accès aux soins de santé mentale.» (p. 138) «Par ailleurs, la dyade thérapeute-patient n’est pas […] une barrière aux soins malgré le fait que les participants sont porteurs d’une culture collectiviste qui valorise le groupe et la famille. L’implication de la famille en psychothérapie n’est pas une condition nécessaire pour ces participants, ce qui montre que les besoins individuels sont aussi importants pour cette clientèle.» (p. 145)