Conduite automobile risquée et cannabis : rôle de la fréquence de consommation et effet du soutien parental de l’autonomie
Conduite automobile risquée et cannabis : rôle de la fréquence de consommation et effet du soutien parental de l’autonomie
Conduite automobile risquée et cannabis : rôle de la fréquence de consommation et effet du soutien parental de l’autonomie
Conduite automobile risquée et cannabis : rôle de la fréquence de consommation et effet du soutien parental de l’autonomies
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Référence bibliographique [21834]
Lajeunesse, Jesseca. 2020. «Conduite automobile risquée et cannabis : rôle de la fréquence de consommation et effet du soutien parental de l’autonomie». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
Intentions : L’un des objectifs de cette thèse par articles «est de mieux comprendre le rôle de la fréquence de consommation de cannabis dans la conduite automobile risquée chez les jeunes conducteurs de sexe masculin. […] Le second objectif de cette thèse est [….] d’investiguer l’impact du soutien parental de l’autonomie dans la conduite automobile des jeunes consommateurs de cannabis. Dans cette optique, l’Article 1 traite de l’association entre la fréquence de consommation de cannabis et la prise de risques au volant auto-rapportée auprès [de] conducteurs masculins âgés entre 18 et 25 ans. De plus, il évalue le rôle du niveau de soutien parental de l’autonomie dans cette prise de risques auto-rapportée.» (p. 1) L’article 2 «étudie la conduite automobile risquée à travers des données comportementales de conduite automobile risquée, observées dans un contexte de simulation de conduite.» (p. 2)
Questions/Hypothèses : Dans le premier article, il est entre autres postulé que «plus le soutien à l’autonomie offert par les parents, tel que perçu par le jeune adulte, est élevé, moins il y a de comportements auto-rapportés de conduite automobile risquée chez les jeunes consommateurs de cannabis.» (p. 46-47) Le deuxième article suggère notamment «que plus le soutien à l’autonomie prodigué par les parents, tel que perçu par le jeune adulte, sera élevé, moins il y aura de prise de risques au volant observée en simulation de conduite chez le jeune consommateur de cannabis.» (p. 86-87)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon de ces articles «était constitué de 76 jeunes hommes francophones âgés entre 18 et 25 ans. L’âge moyen y était de 21,6 ans […]. Les participants devaient également avoir consommé du cannabis au moins une fois au cours des douze derniers mois. […] Le recrutement s’est fait par affichage dans les différents pavillons de l’Université de Montréal ainsi que dans des commerces du centre-ville de Montréal, et à travers les réseaux sociaux.» (p. 47)
Instruments : Questionnaires
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Les résultats du premier article n’ont «pas permis de confirmer que la consommation de cannabis contribuait de façon unique à la conduite automobile risquée […]. Les résultats suggèrent plutôt que l’impulsivité serait le seul indicateur à pouvoir expliquer la prise de risques de façon unique.» (p. 55) «Les résultats n’ont toutefois pas supporté l’hypothèse selon laquelle le soutien à l’autonomie [offert par les parents] est associé de façon unique aux comportements routiers risqués. Les résultats indiquent tout de même une tendance non significative mais négative entre le soutien à l’autonomie prodigué par la mère et la conduite automobile risquée, et de manière plus surprenante, une tendance positive entre le soutien à l’autonomie prodigué par le père et la conduite automobile risquée. […] La théorie et la recherche indiquant que le soutien parental de l’autonomie contribue à l’internalisation des règles et des valeurs, ces résultats pourraient impliquer que les valeurs transmises par le père et la mère seraient différentes ou ne se rapporteraient pas aux mêmes domaines.» (p. 54-56) Pour le deuxième article, les résultats révèlent «que le soutien parental de l’autonomie contribuait de façon unique à expliquer la conduite automobile risquée. Plus précisément, le soutien à l’autonomie prodigué par les parents s’est montré un prédicteur significatif de la prise de risque tel que mesuré dans le simulateur par les indicateurs suivants: l’intolérance aux feux jaunes, la vitesse maximale et l’écart-type de la vitesse. Ces résultats supportent donc l’hypothèse d’un rôle joué par le soutien parental de l’autonomie dans les comportements routiers risqués. Bien que le soutien à l’autonomie ne se soit pas présenté comme un prédicteur unique de la vitesse moyenne, celle-ci s’est révélée prédite de façon unique par la fréquence de consommation, en accord avec les hypothèses précédentes sur la fréquence de consommation.» (p. 97)