Relations familiales et non-binarité : parcours de vie de jeunes adultes non binaires au Québec

Relations familiales et non-binarité : parcours de vie de jeunes adultes non binaires au Québec

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Référence bibliographique [21785]

Doucet, Sophie et Chamberland, Line. 2020. «Relations familiales et non-binarité : parcours de vie de jeunes adultes non binaires au Québec ». Family Relationships of Non-Binary Young Adults in Québec., no 35, p. 1-19.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[C]et article vise à analyser, sur la base de leur propre point de vue, l’évolution des relations familiales de jeunes adultes québécois ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre non binaire par rapport à leur famille d’origine et à leur famille choisie. Ces personnes remettent en question la binarité à travers diverses autodénominations comme queer, pansexuel.le ou, entre autres, genderfluid. Cet article cherche ainsi à [...] explorer la construction de familles choisies chez les jeunes adultes non binaires ayant de bonnes relations ou non avec leur famille d’origine; [à] analyser les relations qu’entretiennent les jeunes adultes non binaires avec leur famille d’origine et, potentiellement, leur famille choisie, ainsi que la négociation entre ces deux formes familiales; [à] examiner l’impact de l’(in)compréhension de la famille d’origine de jeunes adultes non binaires sur la formation d’une famille choisie.» (p. 2)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’étude comprend 10 jeunes adultes francophones s’auto-identifiant comme non binaires (excluant donc les personnes hétérosexuelles, homosexuelles, bisexuelles ou s’identifiant exclusivement comme «femme» ou «homme») et habitant dans la région de Montréal. Sept participant.e.s expriment une orientation sexuelle non binaire alors que neuf participant.e.s expriment une identité de genre non binaire.» (p. 4) Les participants ont été recrutés en deux vagues. Mis à part les entrevues, les jeunes adultes participant à cette étude doivent aussi remplir un calendrier de vie, qui «est un outil de collecte de données comprenant une évaluation visuelle, basée sur un calendrier, des événements de la vie d’un individu ancrés par des indices contextuels (événements importants comme les relations de couple, les études, etc.) pour améliorer le rappel rétrospectif (Fisher, 2013).» (p. 6)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les jeunes adultes non binaires ayant participé à cette étude affirment que leur famille choisie les aide à façonner leur identité en les encourageant à se questionner et à aller de l’avant dans leur cheminement identitaire.» (p. 15) De ce fait, les résultats de cette étude «semble[nt] confirmer que le concept de famille choisie demeure d’actualité. En effet, peu importe si leur relation est perçue comme bonne ou mauvaise avec leur famille d’origine, la grande majorité des participant.e.s vont se former une famille choisie. La plupart des participant.e.s affirment que leur famille d’origine ne comprend ou n’accepte pas pleinement leur identité non binaire. La famille choisie leur permet ainsi de se sentir mieux compris.e.s dans leur identité, mais aussi de se sentir soutenu.e.s dans la vie de façon générale. De plus, la famille choisie peut être distincte de la famille d’origine ou bien entremêlée à celle-ci, ce qui semble plus rare selon [cette] étude. Certain.e.s vont chercher du soutien auprès de leur famille d’origine, mais il s’agit rarement de soutien émotionnel. En revanche, la famille choisie apporte surtout du soutien émotionnel et en lien avec leur identité non binaire.» (p. 17)