L’adoption québécoise : une oscillation perpétuelle entre la continuité et la rupture

L’adoption québécoise : une oscillation perpétuelle entre la continuité et la rupture

L’adoption québécoise : une oscillation perpétuelle entre la continuité et la rupture

L’adoption québécoise : une oscillation perpétuelle entre la continuité et la ruptures

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Référence bibliographique [21775]

Lavallée, Carmen. 2020. «L’adoption québécoise : une oscillation perpétuelle entre la continuité et la rupture». Dans Comprendre la filiation et la parenté à travers le prisme de l’adoption , sous la dir. de Carmen Lavallée et Ouellette, Françoise-Romaine, p. 157-190. Quebec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif du présent article est […] de démontrer que, contrairement à une idée largement répandue, l’adoption québécoise a, dans un premier temps, consacré la double appartenance familiale de l’adopté dans le cas des enfants légitimes. Les réformes qui ont suivi par la suite ont constamment oscillé entre les notions de continuité et de rupture entre l’enfant et sa famille d’origine.» (p. 159-160)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’autrice a effectué une étude de la loi, de la doctrine et de la jurisprudence en matière d’adoption conformément au droit de la famille du Québec.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Cet article a tenté de démontrer «que l’adoption québécoise a toujours oscillé entre ces deux paradigmes de la rupture et de la continuité avec la filiation d’origine. De plus, le droit n’a jamais été en mesure de choisir exclusivement l’une ou l’autre option.» (p. 188) «L’étude de l’évolution de l’encadrement juridique de l’adoption permet de mieux comprendre les tensions suscitées par la réforme actuellement en cours. L’adoption a longtemps été perçue comme une filiation de deuxième ordre, notamment parce qu’elle était associée à l’illégitimité des enfants qui en faisaient principalement l’objet. L’égalité des filiations a fait naître l’idée que tous les enfants devaient avoir les mêmes droits, peu importe la situation matrimoniale de leurs parents. Or, s’il faut se réjouir de la fin de la différence de traitement entre les enfants sur le fondement de l’état civil de leurs parents, il faut tout de même admettre que les enfants adoptés par un nouveau conjoint ou par un membre de leur famille immédiate ne sont pas dans la même situation que les enfants adoptés par des tiers. Les premiers ne sont pas nécessairement des enfants abandonnés, contrairement aux seconds, et cela, peu importe qu’ils soient nés dans ou hors le mariage.» (p. 189)