Gervais, Christine, Côté, Isabel et Lalande, Dominique. 2020. Études Réactions. Premier rapport d’étape. Gatineau (Québec): Université du Québec en Outaouais.
Intentions : «L’étude Réactions a pour but de comprendre de façon longitudinale l’expérience des enfants et adolescents d’âge scolaire de la pandémie de la COVID19 ainsi que ses effets sur eux-mêmes et leurs parents.» (p. 1)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Les participants ont été recrutés via les réseaux sociaux (Facebook) ainsi que par les infolettres d’organismes dédiés à la famille.» (p. 1) Les familles devaient «[a]voir au moins un enfant âgé de 7 à 17 ans […].» (p. 1) Au total, 215 parents et 195 enfants ont participé à l’étude.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Analyse statistique
3. Résumé
Selon les résultats de l’étude, «les parents rapportent un niveau de bien-être assez bas (X = 55,48/100) alors que des études auprès de populations similaires rapportent un niveau de bien-être moyen de 70/100 et qu’un seuil de 50 /100 ou moins indique un risque important de dépression. [...] Au niveau de la santé mentale, les parents participants rapportent un niveau très élevé d’anxiété (X = 45,4/80 alors que les études rapportent habituellement une moyenne entre 34 et 36/80) [...].» (p. 4) «Les jeunes rencontrés ont une bonne compréhension de ce qu’est la COVID19 et une excellente connaissance des mesures de protection et de prévention à respecter pendant le confinement. Ayant compris que les enfants sont peu atteints par la COVID19, ils expriment très peu de peur face à la maladie. La principale crainte est de contaminer leurs proches plus vulnérables (dont leurs grands-parents) et de possiblement contribuer à leur mort, cela étant possiblement dû aux messages de la sante publique qui positionnaient les enfants comme les vecteurs de la maladie, à ce moment-là.» (p. 6) De plus, «[l]es enfants s’accommodent plutôt bien du confinement qui représente une période de temps privilégie en famille pour plusieurs d’entre eux. On constate une grande hétérogénéité dans l’expérience éducative et scolaire des jeunes pendant le confinement, certains ayant poursuivi leurs apprentissages grâce au soutien de nombreux adultes alors que d’autres se sont désintéressés de leurs apprentissages scolaires et ont plutôt été laissés a eux-mêmes.» (p. 7)