1. Objectifs

Intentions :
«La quatrième édition de l’enquête La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, réalisée en 2018, visait à mesurer la prévalence des enfants victimes de conduites parentales à caractère violent, de conduites à caractère négligent ou d’exposition à la violence conjugale, ou ayant une mère qui a été victime de violence conjugale en période périnatale. Elle avait également pour objectif d’examiner les facteurs associés à ces types de violence familiale.» (p. 139)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Cette enquête vise principalement la population des enfants de 6 mois à 17 ans vivant dans un ménage privé au Québec en 2018. Pour certains résultats, ce sont plutôt les figures maternelles ou paternelles habitant avec ces enfants au moins 40% du temps qui sont visées. […] Sur la base des données de Retraite Québec et de la Régie de l’assurance maladie du Québec, un échantillon stratifié de 10 567 ménages comptant au moins un enfant de la population visée a été sélectionné. [Au final, les] données ont été recueillies pour 5 184 enfants à partir des déclarations de 3 984 figures maternelles et de 1 200 figures paternelles.» (p. 17)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

L’enquête révèle que «l’utilisation de stratégies non violentes pour discipliner ou éduquer un enfant est répandue au Québec. En effet, la vaste majorité des enfants de 6 mois à 17 ans (98%) ont fait l’objet au moins une fois de telles stratégies de la part d’un adulte de la maison au cours des 12 mois précédant l’enquête […]. Malgré cela, une proportion importante d’enfants a été victime de conduites parentales à caractère violent[:] près de la moitié (48%) pour l’agression psychologique répétée, plus du quart (26%) pour la violence physique mineure et environ 3,4% pour la violence physique sévère. [De plus], depuis la première enquête on note que de moins en moins de mères et de pères sont en faveur de la punition corporelle pour discipliner ou éduquer les enfants.» (p. 139) En outre, de «nombreux facteurs propres à la santé mentale et au stress parental sont associés aux différents types de violence vécus par les enfants au sein de la famille. Plus précisément, les enfants dont les mères déclarent des symptômes de dépression de modérés à graves sont plus susceptibles d’être victimes de conduites parentales à caractère violent sous forme de violence physique mineure, de conduites à surveiller ou de conduites négligentes […], d’être exposés à la violence conjugale à l’endroit de la mère et d’avoir une mère victime de violence conjugale en période périnatale.» (p. 140)