Le capital social acquis au début de l’adolescence favorise-t-il la participation électorale chez les jeunes adultes québécois de la classe moyenne?

Le capital social acquis au début de l’adolescence favorise-t-il la participation électorale chez les jeunes adultes québécois de la classe moyenne?

Le capital social acquis au début de l’adolescence favorise-t-il la participation électorale chez les jeunes adultes québécois de la classe moyenne?

Le capital social acquis au début de l’adolescence favorise-t-il la participation électorale chez les jeunes adultes québécois de la classe moyenne?s

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Référence bibliographique [21732]

Tessier, Sabrina, Vézina, Marie-Pier et Poulin, François. 2020. «Le capital social acquis au début de l’adolescence favorise-t-il la participation électorale chez les jeunes adultes québécois de la classe moyenne? ». Revue canadienne des sciences du comportement, vol. 52, no 2, p. 131-139.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif de cette étude consiste à examiner les liens de prédiction entre divers indicateurs de capital social relevant de trois contextes de socialisation importants au début de l’adolescence (famille, groupe de pairs et école) et la participation électorale [une] fois l’âge de la majorité́ atteint.» (p. 133)

Questions/Hypothèses :
«En prenant appui sur la théorie du capital social, il est attendu que les jeunes ayant fait l’expérience de relations positives (Hypothèse 1) avec leurs parents (reflétées par la qualité de la relation et de la supervision parentale), (Hypothèse 2) avec leurs pairs (reflétées par le fait d’entretenir des amitiés positives et d’être apprécié au sein du groupe de pairs), et (Hypothèse 3) avec l’école (reflétées par un engagement scolaire élevé) au début de l’adolescence (12 ans) auront davantage tendance à exercer leur droit de vote à des élections fédérales lorsqu’ils auront pour la première fois l’occasion de le faire.» (p. 133)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une étude longitudinale amorcée en 2001 auprès de 390 élèves (58 % de filles) en 6e année du primaire. Ces élèves ont été recrutés dans huit écoles francophones de la Commission scolaire de Laval, au Québec. Les données utilisées dans cet article ont été recueillies au début de l’étude, en avril 2001, et huit ans plus tard, en avril et mai 2009. Parmi l’échantillon initial, 284 participants (61 % de filles) ont pris part à ces deux collectes de données.» (p. 133)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Dans l’ensemble, les résultats révèlent que certains indicateurs familiaux et scolaires exerçaient un effet significatif sur la participation électorale au début de l’âge adulte. [Sur le plan des indicateurs familiaux, les] jeunes dont les parents ont recours à de bonnes pratiques de supervision [sont] plus susceptibles d’être engagés dans leur communauté sur le plan sociopolitique une fois atteinte la majorité et de voter aux élections. [Cependant, les résultats] suggèrent que la qualité de la relation parent-enfant ne contribuerait pas vraiment à la socialisation politique précoce. Il est possible que d’autres caractéristiques des parents, par exemple, leurs propres attitudes face à la participation électorale, aient une influence plus prononcée.» (p. 135) De plus, l’hypothèse «selon laquelle les jeunes ayant fait l’expérience de relations positives avec l’école [au] début de l’adolescence auront davantage tendance à exercer leur droit de vote au début de l’âge adulte a également été confirmée. [Néanmoins, l’hypothèse] qui soutenait que les relations entre pairs au début de l’adolescence contribueraient également à la participation électorale au début de l’âge adulte n’a pas été confirmée.» (p. 136) Somme toute, les résultats de cette étude pointent principalement «vers l’importance des parents dans la socialisation civique précoce.» (p. 137)