Référence bibliographique [21712]
Lafortune, Gina, Prosper, Marie-Ritchie et Datus, Keslie. 2020. «Défis de réussite et enjeux de prise en compte de la diversité au collégial : expériences d’étudiant⋅e⋅s d’origine haïtienne ». Revue des sciences de l’éducation, vol. 46, no 2, p. 14-38.
Accéder à la publication
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«L’objectif principal de [cette] recherche [est] de décrire et analyser le rapport aux études et l’expérience des étudiant⋅e⋅s au collégial. Quatre objectifs spécifiques étaient liés à cet objectif général: [...] Documenter la transition du secondaire au collégial: cheminement et résultats au secondaire, choix d’orientation, transition au cégep. […] Documenter l’expérience au collégial: rapport au programme et au contexte d’études, aux savoirs dispensés en classe et dans les stages, aux enseignant⋅e⋅s/formateur⋅rice⋅s, aux pairs, etc. […] Documenter l’expérience hors cégep: occupation professionnelle, vie familiale, sociale, etc. […] Identifier et modéliser les facteurs personnels, familiaux, socioéconomiques, institutionnels, etc., qui soutiennent ou non la persévérance aux études et qui concourent à la diplomation.» (p. 17)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Cette étude comporte un total de 53 participants, dont 34 étudiant.e.s et 19 enseignant.e.s et autres professionnel.le.s du milieu collégial. «Pour participer à la recherche, les étudiant⋅e⋅s devaient: être d’origine haïtienne (né⋅e à l’étranger ou au Québec), avoir fréquenté une école secondaire au Québec, fréquenter un programme collégial pré-universitaire ou technique, être âgé⋅e de 16 à 25 ans [...].» (p. 21)
Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
Les autrices abordent le choc que vivent les étudiant.e.s à leur arrivée au collégial, les différents facteurs de réussite et l’influence du statut migratoire sur leurs études. Concernant les facteurs de réussite, elles notent qu’aux yeux des participants, la «réussite dépend principalement de l’étudiant.e qui doit trouver la motivation/un intérêt (choix vocationnel), mettre l’effort (habitudes de travail à acquérir ou à consolider), être proactif.ve dans la recherche d’aide en cas de difficulté, avoir confiance en elle-lui. […] Le rôle de l’environnement familial et social est mentionné dans un second temps. Pour les étudiant.e.s, le soutien socioaffectif de la famille (intérêt, encouragement, conseils) et de pairs motivés et intéressés par les études, ainsi que les modèles positifs de leur environnement favorisent la persévérance aux études. Elles-ils relèvent que la famille peut être une source de stress lorsque les attentes de réussite sont trop élevées ou lorsque les injonctions à réussir ne s’accompagnent pas d’un soutien tangible.» (p. 24-25) Les autrices remarquent que l’influence du statut migratoire, bien qu’elle soit commune à l’ensemble des étudiant.e.s, ell est «amplifiée chez de nombreux.ses étudiant.e.s […] qui sentent le devoir de réussir pour donner sens au projet migratoire familial. Beaucoup s’imposent elles/eux-mêmes cette pression ou semblent avoir intégré les attentes parentales […] qu’elles⋅ils justifient au regard, d’une part, de nombreux sacrifices consentis par les parents […].» (p. 27)