1. Objectifs

Intentions :
«Cette étude vise à mieux comprendre comment les personnes présentant une déficience physique parviennent à exercer leur rôle parental dans des contextes qui les mettent souvent en situation de handicap. Il s’agit plus particulièrement de décrire les obstacles auxquels ils doivent faire face, leurs forces de caractère mises en pratique pour les affronter, et le soutien reçu et souhaité pour exercer leur rôle parental.» (p. 24)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Vingt personnes ayant une déficience physique, 11 femmes et 9 hommes, ont participé à la recherche. […] L’échantillon est [plus particulièrement] composé de 19 parents d’un à quatre enfants et d’une femme ayant eu la garde complète d’un enfant pendant sa petite enfance.» (p. 25) Ceux-ci proviennent de la région de Montréal.

Instruments :
- Questionnaire
- Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse de contenu

3. Résumé

«L’étude met en lumière que les obstacles au rôle parental les plus sérieux se présentent dans les tâches où le parent est en relation directe avec l’enfant: intervenir en cas de chute ou de situation où l’enfant est hors de portée, prendre ou transporter l’enfant, donner le bain et participer aux activités familiales. Du côté des obstacles personnels, l’étude fait aussi ressortir la fatigue/manque d’énergie comme un obstacle prépondérant pourtant sous-estimé dans la littérature. […] Pour ce qui est du soutien reçu, l’étude corrobore la réalité déjà documentée: c’est le partenaire, suivi des parents/beaux-parents qui soutiennent le plus les parents dans leur réseau social. Du côté institutionnel, elle montre qu’après les services de réadaptation, la ressource institutionnelle la plus utilisée s’avère le soutien à domicile. Cette dernière ressource est abordée par près de la totalité des parents en raison de l’aide reçue ou au contraire de la sensation d’en manquer. L’étude identifie le soutien à domicile comme le besoin le plus fréquent qui contribue grandement au bien-être des parents qui en obtiennent. Puis, suit le besoin d’avoir accès à des parents ayant des déficiences similaires. Ce besoin englobe plusieurs fonctions comme l’allégement du fardeau des tâches qui exacerbe la fatigue des parents, la diminution de l’isolement et l’augmentation du sentiment d’efficacité parentale […].» (p. 119)