Maternités adolescentes, stress parental et capacité de mentalisation : perspectives théoriques et cliniques

Maternités adolescentes, stress parental et capacité de mentalisation : perspectives théoriques et cliniques

Maternités adolescentes, stress parental et capacité de mentalisation : perspectives théoriques et cliniques

Maternités adolescentes, stress parental et capacité de mentalisation : perspectives théoriques et cliniquess

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Référence bibliographique [21699]

Defer, Sabine, Achim, Julie, Ensink, Karin et Bisaillon, Claud. 2019. «Maternités adolescentes, stress parental et capacité de mentalisation : perspectives théoriques et cliniques ». Devenir, vol. 31, no 2, p. 105-124.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article présente une recension des écrits démontrant la pertinence de s’intéresser à cette dimension cruciale du fonctionnement psychologique des mères adolescentes.» (p. 107)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure fait «une recension des écrits dressant [...] un portrait de la situation des maternités à l’adolescence et illustrant l’adversité caractérisant l’histoire de vie de ces jeunes filles chez qui la présence de traumas est fréquemment observée.» (p. 107)

Type de traitement des données :
Analyse thématique

3. Résumé


«La recension des écrits consacrée aux caractéristiques sociopsychologiques des adolescentes qui deviennent mères démontre que les grossesses à l’adolescence prennent fréquemment leur source dans des histoires de vie marquées par une importante adversité (abus, négligence et traumatismes relationnels) ayant eu un impact direct sur divers aspects de leur développement en tant que jeunes mères. Le choix de mener à terme leur grossesse est perçu par les adolescentes comme l’espoir d’une vie meilleure et la solution qui donnerait un sens à leur vie. Une majorité d’entre elles présente une faible estime de soi, des difficultés au plan relationnel et académique, des comportements agressifs et délinquants, des difficultés de régulation des émotions ou encore des symptômes d’anxiété et de dépression. Il est possible de croire que l’adversité qu’elles ont rencontrée a également pu compromettre le développement de leur capacité de mentalisation et leur adaptation au rôle de parent. Cela pourrait ainsi placer l’adolescente à risque de transmission intergénérationnelle de maltraitance, de traumatisme relationnel, de patrons d’attachement insécurisé et, par conséquent, fragiliserait le développement de son enfant […].» (p. 121) En conclusion, il «existe un grand nombre d’études portant sur les maternités adolescentes, mais […] aucune ne s’est intéressée à la capacité de mentalisation de ces jeunes mères alors qu’il serait très pertinent de l’explorer compte tenu du facteur de protection qu’elle pourrait représenter pour elles et leur enfant.» (p. 122)