Caractéristiques associées à la dépression et aux symptômes de stress post-traumatique chez les femmes victimes d’agression sexuelle durant l’enfance

Caractéristiques associées à la dépression et aux symptômes de stress post-traumatique chez les femmes victimes d’agression sexuelle durant l’enfance

Caractéristiques associées à la dépression et aux symptômes de stress post-traumatique chez les femmes victimes d’agression sexuelle durant l’enfance

Caractéristiques associées à la dépression et aux symptômes de stress post-traumatique chez les femmes victimes d’agression sexuelle durant l’enfances

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Référence bibliographique [21658]

Lemieux, Stéphanie, Tourigny, Marc, Joly, Jacques, Baril, Karine et Séguin, Monique. 2019. «Caractéristiques associées à la dépression et aux symptômes de stress post-traumatique chez les femmes victimes d’agression sexuelle durant l’enfance ». Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique, vol. 67, no 5, p. 285-294.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif principal de l’étude est d’examiner les facteurs associés à la présence de dépression et du TSPT [trouble de stress post-traumatique] à l’âge adulte chez ces femmes alors que l’objectif secondaire est d’établir la prévalence des mauvais traitements, de la dépression et du TSPT chez les femmes victimes d’ASE [agression sexuelle à l’enfance].» (p. 287)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Les données ont été recueillies dans le cadre d’une étude ayant deux volets distincts, soit une enquête téléphonique spécifique réalisée en 2009 (volet 1) auprès d’un échantillon de 1001 femmes adultes résidant au Québec et une enquête réalisée sur le web en 2011–2012 (volet 2).» (p. 287) Le sous-échantillon utilisé dans la présente étude est composé de 479 femmes québécoises.

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Cette étude montre qu’une proportion importante des victimes d’ASE a subi au moins une autre forme de mauvais traitements au cours de la période de l’enfance […]. En moyenne, ces femmes rapportent environ 1,5 forme de mauvais traitements en plus de l’ASE vécue. Ces résultats soutiennent les conclusions de plusieurs recensions des écrits scientifiques confirmant que généralement les enfants sont exposés à plus d’une forme de mauvais traitements […]. [De plus, ces] taux de prévalence de mauvais traitements à l’enfance apparaissent nettement supérieurs chez les victimes d’ASE comparativement à ceux observés dans la population générale suggérant le haut risque de cooccurrence des mauvais traitements parmi les victimes d’ASE.» (p. 290-291) De surcroit, les « résultats de l’étude confirment le rôle moins important de certaines caractéristiques du contexte de l’ASE dans le développement de la dépression et d’un TSPT une fois adulte lorsque d’autres sont considérés dans les analyses. […] Malgré ce constat, trois caractéristiques contextuelles des ASE demeurent associées à la dépression ou au TSPT. Premièrement, le fait d’avoir vécu la première ASE avant l’âge de 12 ans est associé à la présence d’un TSPT à l’âge adulte. [Deuxièmement, le] fait que l’ASE s’inscrive dans un contexte de continuité intergénérationnelle augmente également les risques de développer un TSPT.» (p. 291) «Troisièmement, cette étude met en évidence qu’un soutien perçu comme neutre ou nuisible suivant le dévoilement augmente le risque de dépression chez les victimes d’ASE.» (p. 292)