Hommes victimes d’agressions sexuelles, une réalité parfois oubliée...

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Référence bibliographique [21637]

Godbout, Natacha, Canivet, Cloé, Baumann, Mathilde et Brassard, Audrey. 2019. «Hommes victimes d’agressions sexuelles, une réalité parfois oubliée...». Dans Réalités masculines oubliées , sous la dir. de Jean-Martin Deslauriers, Lafrance, Marc et Tremblay, Gilles, p. 243-265. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre «effectue un survol des enjeux entourant la définition ainsi que le portrait statistique de la situation [de la victimisation sexuelle chez les hommes]. Il aborde ensuite des répercussions de la victimisation sexuelle en enfance chez l’homme, des facteurs de risques et de protection pouvant infléchir les trajectoires symptomatologiques à l’âge adulte, des enjeux entourant la victimisation et la masculinité, ainsi que des mythes relatifs à l’agression sexuelle des hommes. Finalement, des implications relatives à l’intervention auprès des hommes victimes sont abordées.» (p. 243) Les impacts de la victimisation sexuelle des hommes sur leur relation conjugale et leur rôle parental, de même que les effets du soutien parental dont ils auraient bénéficié au moment de l’agression sont notamment discutés dans l’étude.

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Le chapitre révèle que «les interventions ciblant les hommes victimes d’agression sexuelle en enfance gagnent à couvrir différents enjeux, [tels que] les enjeux identitaires et les mythes de la masculinité traditionnelle, de même que les enjeux concernant la sexualité et la relation de couple […].» (p. 260) D’ailleurs «[l]’étude de Brassard et ses collaborateurs (2014) souligne la relation entre l’agression sexuelle dans l’enfance et la violence conjugale démontrée par les hommes adultes, par l’entremise des insécurités d’attachement et de la difficulté à réguler la colère.» (p. 251) «Des résultats empiriques suggèrent [aussi] que le soutien parental perçu par les victimes tend à contrecarrer certaines répercussions négatives des agressions subies. [En effet,] les victimes ayant des parents non soutenants rapporte[raient] davantage d’anxiété d’abandon […] et de détresse psychologique, comparativement aux non-victimes ainsi qu’aux victimes ayant perçu du soutien parental lors de leur dévoilement.» (p. 248-249) D’autres études «indiquent que les agressions sexuelles en enfance ont tendance à laisser des traces profondes sur le vécu des hommes concernant leur rôle parental. Par exemple, certains rapportent une peur d’être perçus comme un agresseur potentiel de leur enfant, ce qui les freine dans leur rôle paternel, dont leur capacité à offrir des soins à l’enfant […] et contribue à un inconfort avec les marques d’affection envers leur enfant, ainsi qu’à une confusion entre les rapports parents-enfants sains et abusifs.» (p. 255)