La danse de l’aîné célibataire ou La résistance des marges
La danse de l’aîné célibataire ou La résistance des marges
La danse de l’aîné célibataire ou La résistance des marges
La danse de l’aîné célibataire ou La résistance des margess
|
Référence bibliographique [21611]
Pichette, Jean-Pierre. 2019. La danse de l’aîné célibataire ou La résistance des marges. Québec: Presses de l’Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Cet ouvrage aborde la danse de l’aîné célibataire, une tradition du mariage des Franco-Ontariens.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cet ouvrage, complet remaniement des trois longs articles parus dans les Cahiers Charlevoix entre 2002 et 2010 auxquels des sources et des documents inédits ont été ajoutés, s’avère une édition mise à jour, revue et augmentée.» (p. 16) Dans l’ensemble, cette recherche se base sur la tradition orale (chanson, conte et légende) et sur les témoignages d’une quarantaine de répondants franco-ontariens.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
D’abord, cet ouvrage révèle qu’il «s’agirait bien d’une sanction populaire propre aux communautés d’origine canadienne-française d’Amérique. [Cette tradition] n’a pu se répandre qu’à partir d’une source canadienne commune, probablement dès les premiers temps de la Nouvelle-France. [Ainsi, son épanouissement] dans la partie ouest du Québec, notamment dans le nord-est ontarien, serait la résurgence d’une tradition montréalaise en déclin.» (p. 122) Cette «pratique vise à mettre en évidence l’aîné non encore marié. C’est bien sûr une amende honorable à payer par le célibataire qui brise l’ordre normal du mariage, de l’aîné au cadet.» (p. 37) De plus, l’exposition «de l’aîné, qui se singularise ainsi en dansant, est généralement perçue comme une révélation de sa disponibilité, ce qui, pour les invités célibataires de l’autre famille engagée dans le mariage, constitue un attrait supplémentaire.» (p. 38) L’auteur explique que comparativement «au mariage, statut souhaité pour l’homme et la femme afin de renouveler la société par la création de la famille et accéder à une vie stable et normale, le célibat [est] ressenti comme une déviation de l’ordre naturel; ce que la danse de l’aîné célibataire a mission de sanctionner. Le célibataire a fait fi des conseils qui l’encourageaient à chercher l’âme sœur sans désespérer […].» (p. 75) Ainsi, «la danse de l’aîné célibataire, garçon ou fille, demeure une sanction solidement enracinée, voire identitaire.» (quatrième de couverture)